Cancer du col de l’utérus, pourquoi et comment le dépister ?


La campagne “Juin vert”, met en lumière la lutte contre le cancer du col de l'utérus. À Bordeaux, les professionnels mettent l'accent sur l'indispensable dépistage d'une maladie qui tuent 1 100 femmes chaque année en France.

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Lancé en 2010, "Juin vert" se concentre cette année, à Bordeaux et en Nouvelle-Aquitaine, sur le cancer du col de l'utérus.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/06/2024 PAR Artur Bucaille

Jennifer Lauret, tient à parler vrai : “Il faut arrêter de penser que cela n’arrive qu’aux autres”. Tels sont les mots de l’actrice et marraine de l’édition 2024 de Juin vert, pour parler du cancer du col de l’utérus. Cette initiative annuelle a pour but de réunir de nombreux acteurs et actrices du monde médical, pour lutter contre la propagation des cancers en France par une plus grande sensibilisation du grand public.

Atteinte du papillomavirus il y a une dizaine d’années, Jennifer Lauret a décidé de soutenir la recherche et la lutte contre le cancer du col de l’utérus. “Il faut sauter le pas et se faire suivre. Ce n’est pas parce qu’on a peur que cela va nous protéger. Il ne faut pas que ça reste un sujet tabou, parler du cancer ne nous fait pas attraper un cancer”, explique-t-elle.
En France, chaque année, près de 3 100 femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus, et 1 100 décèdent des suites de cette maladie.

Comment prévenir ce cancer ?

Près de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus sont dus au papillomavirus. Transmissible lors de rapports sexuels, ce virus touche 80 % de la population française, hommes et femmes confondues. Ainsi, les chances d’en contracter un sont élevées, et ce, même si l’on se protège avec un préservatif. L’arrêt du tabagisme permet aussi de réduire de 20 % les chances de développer ce cancer.

Si avoir un papillomavirus n’est pas un facteur automatique au développement d’un cancer du col de l’utérus, la prévention, face au risque possible, reste le maître mot. Les acteurs insistent sur l’importance de réaliser un frottis une fois tous les 3 ans à partir de l’âge de 25 ans jusqu’à 30 ans, puis tous les cinq ans, jusqu’à l’âge de 65 ans. “La plupart des femmes sont diagnostiquées à 53 ans en moyenne”, explique Marie Triviaux, coordinatrice du service régional du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Concrètement, le frottis, « un acte simple non douloureux » permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi, de prévenir l’apparition d’un cancer ou de le dépister à un stade précoce.

La vaccination, dès l’âge de 11 ans, permet aussi de réduire les risques. “Ce sont les deux moyens d’actions les plus efficaces”, défend Benjamin Gandouet, directeur général du centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) de Nouvelle-Aquitaine. Hélène Chapoulart, gynécologue, assure de son côté que “ce cancer est évitable à 90 %, à condition de se faire dépister”.

La lutte continue

En Gironde, près de 65 % des femmes se sont déjà fait dépister au moins une fois, contre 62 % en Nouvelle-Aquitaine. Ces données sont plutôt positives, quand on sait que seules 58 % ont été dépistées en France. Dans la région, “toutes les femmes de 25 à 64 ans ont reçu une invitation pour se faire dépister en Nouvelle-Aquitaine”, assure Marie Triviaux. Pour autant, plus les femmes avancent en âge plus le tôt de dépistage chute. Entre 50 à 65 ans le taux de couverture en Nouvelle-Aquitaine n’est plus que de 52.3%.  » Une femme ménopausée doit se faire dépister. De même que le dépistage du cancer du col de l’utérus ne concerne pas que les femmes avec une vie sexuelle active… Il y a des idées reçues à combattre « , pointe avec conviction la sage-femme. 

Les dépistages contre les cancers sont pris en charge par la sécurité sociale, qui dépense près de 21 milliards d’euros par an, contre 17 milliards il y a 3 ans. 

Campagne de dépistage à Bordeaux

Après avoir reçu une invitation pour le dépistage du col de l’utérus, prenez rendez-vous chez un professionnel de santé (médecin traitant, gynécologue, sage-femme ou dans un laboratoire). Le jour J, le ou la professionnel de santé réalise un frottis permettant de rechercher la présence de cellules anormales. Les résultats sont transmis par courrier quelques jours plus tard.

A l’occasion de Juin Vert, 80 créneaux sont spécifiquement ouverts du 17 au 28 juin au Centre Médical de Santé Gallieni à Bordeaux (45 cours du Maréchal Gallieni).

Mise à jour au 17 juin: 
Le Département des Landes propose le 20 juin des consultations gynécologiques gratuites (sur rendez-vous) dans cinq communes : 
– Dax, Centre de Santé Sexuelle (05 58 90 19 06)
– Hagetmau, Maison Landaise de la Solidarité (05 58 79 32 25)
– Mont-de-Marsan, Maison Landaise de la Solidarité (05 58 51 53 63) – Morcenx, Maison Landaise de la Solidarité (05 58 07 80 80)
– Parentis-en-Born, Maison Landaise de la Solidarité (05 58 82 73 65)


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