La bronchiolite ravage la région depuis plusieurs semaines. Si elle a atteint son pic épidémique à la mi-décembre, le passage des enfants de moins de deux ans aux urgences reste considérable : 24 % dont 40 % sont hospitalisés, d’après l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine. Pour rappel, la bronchiolite est une infection respiratoire des petites bronches liée au VRS (virus respiratoire syncytial), très contagieuse et fréquente chez les nourrissons, lors d’épidémies saisonnières.
Un millier d’enfants de moins de deux ans pris en charge
Les réseaux bronchiolites de Nouvelle-Aquitaine AquiRespi et KRB Limousin ont pris en charge 1026 enfants de moins de 2 ans, lors des jours fériés et des week-ends depuis l’ouverture des gardes de kinésithérapie respiratoire mi-octobre. Cela représente 14 % de plus par rapport à l’an dernier. La bronchiolite avait déjà été intense et précoce en 2021. La plateforme SOS Médecins Bordeaux a aussi battu le record de visites avec 2000 visites en 24h.
Les fêtes de fin d’année constituent une période de brassage de population, propice à la circulation des virus. Afin de désengorger les services d’urgences, AquiRespi et KRB Limousin (Kinésithérapie Respiratoire Bébé), avec le soutien de l’ARS Nouvelle-Aquitaine et en partenariat avec l’Ordre et l’URPS masseurs-kinésithérapeutes, mettent en place « SOSkiné ». Un dispositif qui permet aux familles de trouver un kinésithérapeute pour assurer la prise en charge et le suivi des enfants en semaine. Il se veut complémentaire aux gardes assurées les jours fériés et week-ends.
500 kinés déjà mobilisés
514 kinésithérapeutes néo-aquitains ont déjà répondu favorablement au projet « SOSkiné ». Cette plateforme transmet précisément aux familles les coordonnées des kinésithérapeutes volontaires les plus proches. « Les familles pourront trouver en tout état de cause un kinésithérapeute près de chez elles », affirme Marik Fetouh, directeur du Réseau de santé respiratoire de Nouvelle-Aquitaine – AquiRespi, au cours d’un point presse. « Un kinésithérapeute ne fait pas seulement une manipulation sur un nourrisson, il assure son suivi », poursuit Caroline Vicaigne, présidente de l’Union Régionale des Professionnels de Santé – Masseurs-Kinésithérapeutes.
L’ARS Nouvelle-Aquitaine rappelle les gestes barrières, aussi importants soient-ils. Par exemple, abaisser ou maintenir la température de la chambre de l’enfant à 19 degrés, se laver régulièrement les mains, poursuivre, si possible, l’allaitement maternel. En cas de symptômes, éviter d’embrasser son visage et porter un masque. Allez, encore un petit effort !