Bordeaux rend hommage au peintre Bissière


Galerie des Beaux-arts de Bordeaux

Bordeaux rend hommage au peintre Bissière

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 19/12/2014 PAR Nicolas César

C’est un peintre étonnant, plein de ressources, dont la technique, le style a évolué au fil des années. A travers la centaine d’oeuvres exposées à la galerie des Beaux-arts de Bordeaux, on découvre tour à tour un Roger Bissière « avant-gardiste », « post-cubiste » et « non-figuratif ». Ce fils de notaire de province, né en 1886 à Villeréal, un petit village du Lot-et-Garonne, n’avait pas été exposé à Bordeaux, où il a débuté sa formation aux Beaux-arts, depuis la rétrospective posthume de décembre 1965, un an après sa mort. « Un oubli injuste qu’il fallait absolument réparer pour faire redécouvrir ce peintre très influent au sein de la Nouvelle Ecole de Paris », met en avant la commissaire, Sophie Bartélémy. En tant que professeur, il a contribué à faire émerger de multiples talents tels que Jean Le Moal et Alfred Manessier.

Un peintre aux multiples facettesCette exposition chronologique, « Bissière-Figure à part », retrace le parcours d’un peintre profondément attaché à l’humain. « Pour moi un tableau n’est valable que si il a une valeur humaine, s’il suggère quelque chose et s’il reflète le monde dans lequel je vis », disait-il. Le visiteur découvrira ses toiles, aux multiples influences, depuis sa première exposition personnelle à Paris chez le célèbre galeriste Paul Rosenberg en 1921, jusqu’à sa consécration avec le « Prix spécial » de la Biennale de Venise en 1964, année de sa mort. Son parcours fut chaotique et celui qui était aussi agriculteur a vécu très modestement dans un village reculé du Lot. Ainsi, pendant toute la seconde guerre mondiale, il n’a pas pu peindre. Et, à repris après l’armistice, avec des tapisseries, avant de développer un art dit « primitif ». Ainsi, ses oeuvres comme « Jaune et Gris », sont peintes à l’oeuf et puisent à la source de l’art primitif. L’exposition se conclut de manière émouvante par le dialogue quasi quotidien qu’il entretenait après le décès de son épouse, pendant 2 ans jusqu’à sa propre mort, à travers des petits tableaux sur de petits formats de bois.

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