Dans le cadre du Festval 2015, ce sont 5 documentaires et 10 fictions qui seront mis à l’affiche des deux cinémas. Une manière pour l’association France-Amérique Latine (FAL), de donner à voir une large palette « représentative de l’effervescence culturelle et artistique du continent sud américain ».
En effet, côté fiction, il y en aura pour tous les goûts, de la comédie déjantée des Nouveaux Sauvages, qui connaît déjà un certain succès à une histoire d’amour à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine, Cristo Rey; en passant par une enquête politico-policière tournée au Pérou, El Mudo; une traque sauvage dans la jungle argentine, El Ardor, ou encore un deal de cocaïne et l’amitié de deux hommes sur les eaux troubles et sombres du Pacifique.
Quant aux documentaires, ils font partie de la section compétitive du Festival, et concourent pour l’un de ses deux prix: le Prix du public et le Prix étudiant dont le jury sera formé de 9 jeunes issus de 4 formations différentes, et présidé par Guillaume Favreau, réalisateur (et globe-trotter) bordelais.
Rencontres avec les réalisateursSont en lice : Pouvoir et Impuissance, qui revient, de l’intérieur, sur l’aventure politique de Fernando Lugo, « l’évêque des pauvres » et membre de la Théologie de la Libération, de sa victoire aux élections présidentielles jusqu’à sa destitution et au coup d’état de juin 2012. Le documentaire, L’Expérience Cecosesola, illustre quant à lui, l’ingéniosité et la pérennité d’une organisation collective créée au Venezuela où égalité des revenus, rotation des postes, et absence de hiérarchie sont les pilier de l’organisation. Hautes-Terres évoque l’aventure difficile d’une vingtaine de familles d’agriculteurs du Nordeste du Brésil, qui devenus propriétaires grâce au soutien du syndicat des sans terres, doivent désormais composés avec la gestion collective des terres et leurs maigres ressources, sur un territoire particulièrement aride. El Codo del Diablo suit la quête d’un enfant pour retrouver son père, et révèle ainsi la mémoire oubliée du Costa Rica et l’assassinat de 6 hommes politiques dans un lieu connu sous le nom de « El Codo del Diablo ». Enfin, Mujeres de la Mina trace le portrait de trois femmes qui vivent et travaillent dans les mines du Cerro Rico de Potosi, en Bolivie. Univers pour les hommes et par les hommes, où les femmes sont précaires et maudites du système.
A noter, un certain nombre de ces projections donneront lieu à des rencontres avec les réalisateurs, permettant d’approfondir encore un peu plus la connaissance et l’échange autour de ces documentaires. Au nombre des invités : José Louis Valle, cinéaste mexicain d’origine salvadorienne, réalisateurs de « Las búsquedas », Anna Recalde, Réalisatrice et productrice italo-paraguayenne, Réalisatrice « Poder e impotencia » et Marie -Pierre Bretas, Réalisatrice, directrice de la photographe, ingénieur du son, réalisatrice de Hautes terres, et Malena Bystrowicz, la réalisatrice de « Mujeres de la mina »,
En dehors des salles obscures, le festival organise également une exposition, un café-rencontre avec l’association FAL, mais aussi le 14 mars, une soirée « Fiesta Latina ». Au programme : projection documentaire, mais aussi dégustation, concert, exposition, danse… Bref, la fête à la mode sud américaine !
Programmation et pus d’infos :
http://lesrencontresduclam.wix.com/cinelatino