Bordeaux : l’OGLP vent debout contre la loi dite de « sécurité globale »


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Bordeaux : l'OGLP vent debout contre la loi dite de « sécurité globale »

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/12/2020 PAR Emmanuelle Diaz

Ils étaient plusieurs centaines, hier soir, place de la Victoire à Bordeaux, à avoir répondu à l’appel lancé par l’Observatoire Girondin des Libertés Publiques afin de manifester contre la loi dite de « sécurité globale ». Un rassemblement qui faisait suite à la marche des libertés du 28 novembre et au travers duquel le collectif entend poursuivre sa mobilisation contre ce texte.

Un texte sujet à polémique

« Ce texte de loi pose plusieurs problèmes », note Jean-Claude Guicheney, membre de la Ligue des Droits de l’Homme et co-fondateur de l’OGLP. « Il comprend notamment une extension des pouvoirs de police permettant aux polices municipales ou privées d’intervenir en lieu et place de la police nationale. C’est une extension des pouvoirs de police au sens large du terme », précise-t-il. « Autre point litigieux : une capacité de surveillance accrue. Les policiers vont avoir des caméras embarquées. Il est aussi prévu que les polices municipales ainsi que certaines polices privées et les services de sécurité dans les transports publics utilisent ces caméras portables avec la possibilité de communiquer les images en direct ; images qui pourront être conservées durant près d’un mois et utilisées par les services de police. Nous sommes tous des suspects en puissance !». Enfin, reste le sujet sur lequel les discussions sont aujourd’hui les plus âpres : celui qui concerne les atteintes à la liberté de l’information. « Il a été envisagé que l’article 24 de la loi (relatif au fait de filmer des forces de l’ordre et d’en diffuser les images) soit retiré. Mais il peut être réintroduit dans la loi « confortant les principes républicains » (mesures dont le texte doit être examiné en Conseil des ministres le 9 décembre ; NDLR). C’est à surveiller de très près », conclut-il.

Un mouvement qui se poursuit

Un point que défend également Graziella Danguy, co-fondatrice de l’Observatoire et présidente de la Clé des Ondes. « Ce sont souvent des images qui ont permis aux gens de se défendre. On se rend compte, aujourd’hui, à quel point ce serait catastrophique que cet article puisse passer. Nous assistons à une crise politique qui s’est accrue depuis la diffusion de certaines images de violence gratuite ; un mouvement de fond de la société qui n’accepte pas de voir cet État dériver vers un État autoritaire, voire policier », précise-t-elle. Et de poursuivre : « Qui pensait qu’au moment d’une crise sanitaire comme le covid, le gouvernement allait d’abord s’occuper d’une loi de sécurité globale alors que le nombre de chômeurs ne cesse de s’accroître ? ». Contestant l’ensemble de la loi et non seulement l’article 24, l’OGLP envisage de poursuivre ses revendications. A ce titre, un rassemblement est prévu aujourd’hui, samedi 5 décembre, à 15h place de la Victoire en soutien aux chômeurs et précaires.

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