Blonde d’Aquitaine et Bazadaise: opération séduction réussie à la Foire de Salamanque


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Blonde d'Aquitaine et Bazadaise: opération séduction réussie à la Foire de Salamanque

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2013 PAR Solène MÉRIC

Les Blonde et les Bazadaise à l’accent espagnol, Javier Rodriguez Fernandez, vétérinaire de son état, peut en parler. Cela fait 20 ans qu’il travaille avec l’Aquitaine pour aider au développement de ces races sur le sol espagnol de Cantabrie, où il habite, mais aussi plus globalement sur l’ensemble du territoire castillan. Il est d’ailleurs le Secrétaire national de la race Bazadaise en Espagne. Mais sur cette race, il y a encore du travail à faire, «l’Espagne compte au total une petite dizaine de troupeaux qui rassemblent environ 300 mères», précise le vétérinaire, et c’est la Province de la Cantabrie, qui est en tête de peloton avec 5 troupeaux.

Convaincre les éleveurs

Le jeune teauraux bazadais venu du lycée agricole de Bazas, désormais madrilène

Il faut dire que dans ce coin du Nord ouest de l’Espagne, «ce qui intéresse beaucoup les éleveurs espagnols avec les Bazadaises ce sont les croisements. Elles ont des velages faciles, et du point de vue de la conformation bouchère, la bazadaise apporte un meilleure rendement à la Tudanca», explique Javier Rodriguez. En effet, la race locale de Cantabrie, voit ses fesses et ses cuisses s’arrondir quand son arbre généalogique contient quelques rameaux de Bazadaise…
Et pour convaincre plus encore les éleveurs espagnols de tous les atouts de la belle grise, Excellence Bazadaise, l’organisme de sélection de la race est venu cette année avec 2 jeunes animaux du lycée de Bazas, un taureau et une génisse. Bien sûr pour Emile Ribatet, Président de l’Organisme de sélection, l’idéal serait de parvenir à implanter la race pure. Mais pour ça il faut y aller par étape. «Nous devons arriver à implanter quelques animaux dans les élevages pour que les éleveurs voisins puissent les voir et constater de leurs yeux leur facilité d’élevage et leurs qualités bouchères». Preuve que la Bazadaise une fois implantée séduit, les 2 animaux partis de Bazas pour Salamanque resteront en Espagne, un couple d’éleveurs du côté de Madrid, lancé dans l’élevage de bazadaise depuis moins d’un an, s’en sont portés acquéreurs pour déjà agrandir leur troupeau. A ce rythme, les voisins s’y mettront certainement bientôt…

Blondes: « nette amélioration de la race » en Espagne

Philippe Basta, Président de l'OS Blonde d'Aquitaine et Emile Ribatet président de l'OS Bazadaise

La Blonde d’Aquitaine quant à elle, a quelques longueurs d’avance sur la discrète Bazadaise. Qualifiée devant la presse de « «Ferrrari» de la vache» par le Président de la Députation de Salamanque, son développement en Espagne reste un des objectifs forts des professionnels de l’agriculture d’Aquitaine. «Depuis une trentaine d’années que les échanges se font, la race commence à bien s’implanter en Espagne», concède Philippe Basta, le Président de l’OS Blond. Au delà du nombre de têtes c’est la qualité des animaux sur la Foire qui le frappe. «C’est la troisième fois que je viens en tant que Président de l’OS pour promouvoir notre race, et cette année l’amélioration est très nette par rapport aux 2 dernières années!» s’étonne-t-il. Et pour cause, les éleveurs espagnols de Blonde d’Aquitaine se structurent pour un meilleur accompagnement du développement de la race, explique-t-il. Et la Blonde s’impose en tant que race pure. « L’Espagne utilise beaucoup l’insémination artificielle avec des taureaux testés en France selon le schéma de sélection français. Résultat, leur troupeaux sont en constante progression».
Une progression que les experts ont pu apprécier lors du Concours national espagnol de Blonde d’Aquitaine organisé sur la Foire à l’occasion de la journée de l’Aquitaine. En guise de clin d’oeil au savoir-faire français, les juges, pour l’occasion étaient des français. Quant aux affaires, sans donner de chiffes, «le business commence à se développer énormément. A Salamanque, beaucoup d’éleveurs espagnols viennent nous voir et achètent ensuite. Et ça reste vraie, même dans le contexte de crise que connaît l’Espagne, qui est plus fort encore qu’en France. C’est une bonne chose pour nous».

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