Bertrant Cantat, adulé, détesté, libéré.


DR

Bertrant Cantat, adulé, détesté, libéré.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/08/2010 PAR Olivier Darrioumerle

A la moitié de sa peine, libéré sous conditions, Bertrand Cantat vivait partagé entre Moustey dans les Landes et le quartier Nansouty à Bordeaux. Une maison dans les Landes qui avait brûlé un mois après sa condamnation. A Bordeaux il retrouvait ses deux enfants et Kristina Rady. Son couple aurait pu espérer vivre normalement si sa boîte aux lettres ne recevait pas régulièrement des menaces de mort. Une persécution qui aboutit sans doute au suicide de sa compagne.Pourquoi tant de haine contre une personne qui a purgé sa peine ?

Excessivement discret
Le contrôle judiciaire de l’artiste lui imposait notamment de s’abstenir de « produire tout ouvrage ou oeuvre audiovisuelle liée à la mort de Marie Trintignant » et également de ne pas « s’exprimer publiquement sur les faits ». Bertrand Cantat a respecté ses obligations. Depuis sa libération, Bertrand Cantat est resté extrêmement discret. Quelques collaborations, prêtant sa voix par-ci par-là, une reprise du « temps des cerises » et un titre engagé mais superficiel. Même s’il continue à jouer en studio avec les membres du groupe Noir désir, la maison de disque n’a annoncé aucun album. Mais dans cette affaire spectaculaire, il suffit d’une étincelle pour allumer « le Grand incendie. »

Un festin totémique !
A la rumeur lancée par le quotidien Sud Ouest d’un retour de Noir désir pour la vingtième édition du festival des Vieilles Charrues, l’an prochain, les réactions d’anonymes sur internet sont immédiates :  » Les organisateurs du festival des Vieilles Charrues sont-ils tellement avides d’argent qu’ils sont prêts à prendre le risque de la vengeance, du sang et de la mort ? Et à payer l’addition finale ? Car Cantat, on est des milliers à le haïr sans merci, jusqu’au bout du pire, jusqu’à l’inimaginable… » Le mythe freudien de la horde primitive et du festin totémique, en son et lumière ! Greil Marcus, célèbre critique rock américain, nous explique dans Lipstick traces, la relation intestine qu’entretiennent les stars de rock avec le public.  » Durant des décennies les romans rock bon marché s’étaient terminés par une scène tirée du Rameau d’or de Frazer, le rituel de la star dévorée par ses supporters. »  Des affamés de « justice » à l’amour dévorant du fan, la même violence primitive semble toucher la rock star. Mais  savoir comment Bertrand Cantat vit sa liberté et entrevoit l’avenir s’avère plus difficile que de percer les secrets de l’inconscient collectif. Et tandis que les passions sauvages continuent d’alimenter le mythe, les amateurs de rock attendent une apparition.

Olivier Darrioumerle

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles