Banzaï Lab et United Fools, l’histoire d’une génération qui voulait devenir citoyen du monde.


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Banzaï Lab et United Fools, l'histoire d'une génération qui voulait devenir citoyen du monde.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/01/2010 PAR Olivier Darrioumerle

 « Artistes en voie de disparition ! La diversité culturelle en danger, arrêtez de télécharger. »

Depuis que la planète menace d’exploser les messages d’urgence pullulent. Pourtant la surconsommation guide toujours nos comportements quotidiens. Innocents ? Un amoureux de musique qui la télécharge illégalement sur internet est aussi crédible que ceux qui se disent proches de la nature puisqu’ils ont un chien à la maison.
Après les échecs de Copenhague, les crises financières, la victoire du cynisme et du conformisme, l’avenir appartient indiscutablement aux jeunes…. En avance sur son temps, Banzaï Lab propose un projet de résistance pour défendre une esthétique, explorant les horizons musicaux des quatre coins du monde à la recherche de la musique de demain.

Opération Banzaï Lab !
C’est en 2008 que le groupe United Fools, fer de lance du projet Banzaï Lab, intègre la pépinière mérignacaisedu Krakatoa, une aide nécessaire dans le chemin de la professionnalisation. Mais, artistiquement, ce fut une tournée en Turquie qui sera décisive. Enrichi d’un orientalisme sans complexe, le style de United Fools n’a ensuite cessé d’évoluer.
« On s’approche, on prend et on adapte. » On s’imaginerait aisément un laboratoire artisanal cahotant dans un bruit d’enfer. Les sons traditionnels y seraient étudiés, tournant en boucle, passant d’abord par de longs tuyaux alambiqués et finissant leur course, digérés par une grosse machine moderne. Mais les artistes de United Fools sont conscients de la fragilité de la matière qu’ils manipulent. Ils ont d’abord appris à jouer juste d’une clave malgache ou une cithare indienne. Les sons traditionnels ne sont pas passés à la moulinette.Ensuite, chacun cherche dans sa direction. Amélie joue d’un « violoncelle géant »et nous confie les difficultés de traiter les thèmes de départ.   « Quelques fois c’est compliqué car nous sommes tous issus de formations différentes, mais le résultat est toujours métissé. C’est ce que l’on recherche. »

Gare à Turkish Delights!
Lorsqu’on interroge les membres de United Fools sur leur participation au gigantesque festival Garorock qui se déroule tous les ans à Marmande, ils ne cachent pas leur scepticisme à l’égard de   « cette usine à groupe ».
Sans rechigner, pour autant, à profiter de cette occasion unique de toucher un large public, mais drapée d’humilité, Amélie nous avoue sa préférence pour «les petits clubs, où ça transpire ».Thomas poursuit la discussion sur leur passion commune du bouiboui, ajoutant qu’ à New York, leurs idoles jouent pour cent dollars dans des pizzérias ! C’est avant tout la reconnaissance de leur public qui les anime.
Loin des strasses et des paillettes, c’est avec impatience que ces citoyens du monde attendent la venue fin février, de Ceylan Ertem, une artiste voguant entre TripHop, Jazz et Folk turc, rencontrée lors de leur tournée en Turquie. Dans la continuité de leur projet artistique, Banzaï Lab organisera donc une série d’évènements musicaux visant à donner à cette saison culturelle une dimension à la fois grand public grâce à une soirée spéciale « Turkish Delights » regroupant des artistes turcs et bordelais, et créatrice avec une résidence d’artistes impliquant Ceylan Ertem et United Fools.

Photo : WDN

Olivier Darrioumerle

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