Avec Luciole, l’éclairage public devient intelligent


Avec Luciole, l'éclairage public devient intelligent à Limoges.

Luciole, l'éclairage public intelligent de LimogesLimoges Métropole

Luciole, l'éclairage public intelligent de Limoges

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 27/04/2021 PAR Corinne Merigaud

Un nouvel éclairage public innovant a été mis en place dans une rue de la zone industrielle nord de Limoges. Le procédé Luciole® permet d’augmenter l’intensité de l’éclairage au passage d’une voiture, d’un cycliste ou d’un piéton et de le suivre dans sa progression. Cette expérimentation d’éclairage dynamique intelligent, menée par Limoges Métropole est portée par la société Eiffage. Elle complète les précédentes innovations lancées par la communauté urbaine depuis sept ans comme les routes en porcelaine.

L’éclairage dynamique sera-t-il une solution pour réduire la facture énergétique ? Située en zone nord de Limoges, la rue Nicolas Appert longue d’un kilomètre va servir de test grandeur nature pour étudier le dispositif Luciole®. Cette technologie d’éclairage intelligent combine deux innovations à savoir, un nouveau revêtement routier et des luminaires LED qui détectent automatiquement les usagers. L’éclairage est ciblé en accompagnant les déplacements d’un automobiliste, d’un cycliste ou d’un piéton. Ce « train de lumière » est déployé depuis plusieurs années mais dans ce cas, l’expérimentation qui durera trois ans va porter sur la dissociation entre les différents usagers, quel que soit leur point d’entrée et leur vitesse. Le boîtier fixé sur chaque candélabre détecte le type d’usager puis ajuste l’intensité lumineuse. « Suite à un appel à projet du ministère de l’écologie, le groupe Eiffage a travaillé sur deux axes, la clarté du revêtement à base de quartz et l’éclairage pour prendre en charge l’usager sur trois zones indépendantes, les deux trottoirs et la chaussée, précise Patrick Tardieu. directeur des études techniques de Limoges Métropole. L’usager est suivi au cours de son déplacement sur le principe d’un train de lumière. »

Un enrobé qui réfléchit la lumière

Le procédé Luciole® a été associé à la technique Lumiroute® qui optimise l’éclairage grâce à un revêtement qui renvoie la lumière, ce qui augmentera les économies d’énergie. Le but est aussi de réduire les nuisances lumineuses. « Ce projet n’est pas révolutionnaire dans l’utilisation des LED mais il permet de moduler l’éclairement en fonction de ce que le boîtier détecte, un piéton, une voiture ou un vélo. C’est vraiment nouveau cette détection plus intelligente précise Gilles Bégout, vice-président en charge de la voirie. Limoges Métropole a la responsabilité d’aider la recherche et, si on peut économiser 30 à 40 % d’électricité sur les 20 ou 25 ans de la durée de vie d’un candélabre, cela s’amortira. »

Cette rue devait faire l’objet d’une réfection complète en voirie et en éclairage avec un investissement de 1,2 million d’euros, le coût de cette innovation étant de 220 000 €. Cette route est droite et suffisamment longue pour aménager trois planches de 250 m, deux en revêtements classiques et une traitée en surface en retirant la partie noire du bitume. « Nous allons mettre en évidence l’apport de la partie photométrique de nos formulations d’enrobés précise le représentant d’Eiffage Routes, l’enrobé à base de quartz a été nettoyé par hydrodécapage pour mettre à nu le quartz, cela permet de réfléchir la lumière des lampadaires et de participer à l’éclairement général avec moins d’intensité lumineuse. Le but est de montrer sur ces trois zones ce que le revêtement peut apporter.  » La circulation étant réduite sur cet axe, les mesures seront facilitées pour le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) en charge du pilotage de l’expérimentation.

Un revêtement avec de la porcelaine et du liège

La communauté urbaine multiplie les expériences de systèmes innovants depuis sept ans. Le premier « Lumiroute® », dont Limoges Métropole a été la première collectivité à expérimenter ce procédé, a été mené durant trois sur le boulevard Schuman à Limoges. Le gain a été de 71%  par rapport à une installation classique et de 15% par rapport à une solution LED.

L’expérimentation des routes en porcelaine a démarré voilà deux ans. Des petits morceaux ont été intégrés à l’enrobé sur un ralentisseur. Suite aux bons résultats techniques et photométriques, un appel à projets a été lancé pour concevoir un éclairage qui s’adapte en temps réel aux conditions extérieures, à la météo, à l’éclairage des magasins, enseignes et phares de voitures. Ainsi, le projet « Luminov » est en cours de déploiement sur deux rues en Zone Nord de Limoges avec une expérimentation de trois ans. Autre innovation testée depuis quelques mois sur un parking de 400 m² du CHRU de Limoges, un enrobé qui dépollue. Conçue par la société Eurovia, Noxer® qui a l’allure d’un bitume classique au niveau de sa texture et de son adhérence contient du dioxyde de titane qui réagit au soleil ou à la lumière artificielle. Une réaction de photocatalyse se produit, piégeant les molécules de dioxyde d’azote et les transformant en nitrates rejetés à des doses infimes qui s’évacuent avec la pluie. Les résultats sont prometteurs avec une baisse de la pollution de 14 à 24 % selon la météo, l’ensoleillement et l’absence de vent. En plus des parkings, il pourrait être déployé sur des sites sensibles tels que parvis d’écoles ou carrefours à trafic dense.

Dernière expérimentation en cours d’aménagement, les automobilistes qui emprunteront le boulevard de La Valoine, en zone sud de Limoges, roulent sans le savoir sur une bande de 300 m d’enrobé contenant du liège. L’objectif est de réduire le bruit. Des mesures seront effectuées avant et après la fin des travaux. La qualité de l’enrobé sera également évaluée pendant trois ans pour tester sa longévité. Une seconde expérimentation sera menée ensuite sur l’avenue Adrien Tarrade. Cette opération a pour but de promouvoir le savoir-faire des entreprises locales, la société COLAS en l’occurrence, et de renforcer les actions de développement durable dans le domaine routier. Le coût de cet aménagement, réalisé en partenariat avec l’Université de Limoges et le CEREMA, s’élève à 462 000 € dont 90 000 € pour la partie phonique

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Limoges / Haute-Vienne
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles