Au coeur des projets de territoire, la gestion de l’eau


L’eau en Gironde a été le sujet de débat entre élus et agriculteurs lors de l’InterPAT qui s’est tenu au Salon de l’Agriculture. Un sujet central pour un département cependant "privilégié" par rapport à ses voisins. Merci la Garonne et la Dordogne!

Léo Marchandon | Aqui

La 9ème session de l'InterPAT s'est tenue au Salon de l'Agriculture de Nouvelle-Aquitaine pour évoquer les enjeux futurs de l'eau en Gironde.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2023 PAR Léo Marchandon

L’accès à l’eau est essentiel pour les agriculteurs et les maraîchers, comme l’a constaté Arnaud Surrel, producteur à Castillon-la-Bataille. Pour pouvoir irriguer ses 3 hectares de terre, le maraîcher a dû investir dans la création d’un bassin de 500 m², ce qui lui a coûté 12 000€ pour le creuser et 15 000€ pour la bâche. Cette expérience a été partagée au Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, lors de l’InterPAT, un outil d’échange et de partage mis en place par le département de la Gironde en 2019, qui réunit 60 à 80 participants pour aborder des thèmes précis. L’eau est le sujet central de la dernière session.

La Gironde privilégiée

“La Gironde est privilégiée, il faut s’en rendre compte, mais nos voisins sont en difficulté”, explique Stéphane Le Bot, vice-président du Conseil départemental, en charge de l’agriculture, alimentation, mer et forêts. Si la situation n’est pas (encore) alarmiste, les conséquences à venir du changement climatique vont changer la donne.

Les principales sources d’eau dans le département sont les nappes Plio-Quaternaires (78%) et les nappes profondes (16%). La nappe des sables, située dans le triangle landais, est peu profonde (de 6 à 60 mètres) et se renouvelle naturellement. Abondante, cette source n’entre pas en conflit avec l’eau potable et constitue un atout majeur pour l’agriculture néo-aquitaine. Les cours d’eau de la Gironde, la Garonne, la Dordogne et le Dropt, contribuent également à l’approvisionnement en eau.

“Sur les zones avec irrigation, on a des volumes à libérer pour les maraîchers”, relève Thierry Larrieu, conseiller irrigation à la Chambre d’agriculture de Gironde. “En dehors, compliqué de trouver de l’eau. Mais on a une eau de qualité qui ne nécessite pas de traitement. Il n’y a pas une eau en Gironde, il y a une multitude de ressources utilisables.”

La gestion de l’eau

La loi sur l’eau de 1992 a établi l’eau en tant que patrimoine commun de la Nation. “L’eau est un bien commun, qu’elle soit gérée collectivement par les acteurs”, propose Stéphane Le Bot. Les démarches administratives sont souvent lourdes pour toute intervention liée à l’eau, nécessitant des autorisations pour les ouvrages et les prélèvements.

Malgré ces contraintes, le département de la Gironde s’investit activement dans la gestion de l’eau. En 2019, le comité départemental de l’eau a été créé pour coordonner les actions dans ce domaine. La chambre d’agriculture apporte également un soutien global en proposant une assistance technique, administrative et en aidant à la recherche de financements.

En 2022, 4,2 millions d’euros ont été alloués à l’agriculture girondine, avec un soutien exclusif aux exploitations bio ou engagées dans des démarches de qualité (IGP, Label Rouge).

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