Selon Stéphanie, la directrice artistique de l’évènement « Bordeaux and cow », « l’idée est que ces vaches soient « fun », gaies, qu’elles donnent le sourire aux gens qui viendront les voir. On ne veut faire passer aucun message, ni politique, ni violent… » . A voir les premières esquisses, c’est plutôt réussi pour la bonne humeur. On ponce, on peint, on colle, on tricote… un vrai festival ! Dans un coin, une vache est barrée de bandes fluo mauve, jaune, bleu, rouge avec des rétroviseurs dans les oreilles, dans un autre, une artiste est en plein tricotage de plastic pour son ruminant déjà bien coloré, un peu plus loin, une troisième vache, propriété de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, se destine, sur fond bleu, à être la « Vache des quatre saisons », et par ailleurs achevée en direct, avec quelques autres, sur le Salon de l’Agriculture… Bref, il n’y a ici, comme le veut la consigne, aucun message politique affiché, ni violent, mais une communication d’image, certainement.
Communiquer de façon ludique et originalePour la jeune femme comme pour d’autres artistes de l’atelier, la Cow parade est vraiment une « bonne expérience », ne serait-ce que par la rencontre d’autres artistes au sein de l’atelier, et l’opportunité de se faire connaître. Motivée par la dimension internationale de la manifestation, l’originalité du travail, « très différent » de ce qu’elle fait habituellement, elle est aussi fière de participer à une exposition à « finalité caritative ». En effet, à l’issue de l’été, les vaches seront vendues aux enchères, et 50% des recettes seront attribuées à la Banque alimentaire de Bordeaux et de Gironde… Ainsi les vaches, même en fibre de verre, redeviennent nourricières.
Solène Méric