Aménagement: Vensac sur mer et Vensac sous bois


DR

Aménagement: Vensac sur mer et Vensac sous bois

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 13/12/2007 PAR Joël AUBERT

La commune de Vensac, située dans la pointe du Médoc, ausud de Soulac, ne fut pas épargnée par la terrible tempête te du 27 décembre 1999, 80% des pins ayant été décimés comme le rappelle le maire, Jean-Luc Piquemal. Le déchaînement des éléments laissait encore de larges traces cinq ou six ans plus tard avec des parcelles saccagées et des chablisencore au sol, ce qui faisait courir de sérieux risques d’incendie. Un problème qui s’ajoutait au mouvement d’érosion qui frappe la partie dunaire de la commune sur le côté littoral alors que celui-ci est soumis à une forte pression touristique pendant la période estivale. De plus, le territoire de Vensac connaissait undécoupage parcellaire particulièrement morcelé, notamment dans sa partie intérieure, lequel était un handicap aussi bien en matière de reboisement que d’exploitation rationnelle de la forêt de pins maritimes. C’est dire que de nombreusesraisons incitaient à la mise en œuvre d’opérations de restructuration.

154 propriétaires

Aménagement: Vensac sur mer et Vensac sous boisLa commune de Vensac était d’ailleurs favorableà la restructuration parcellaire avant la tempête, et les dégâts occasionnés ne pouvaient que confirmer le besoin. On se trouvait cependant devant des situations diverses, certains propriétaires souhaitant vendre, d’autres reboiser, et quelques uns ne rien faire ! La SAFER Aquitaine-Atlantique, spécialiste s’il en est des opérations de restructurationfoncière, fut sollicitée par la commune, et une enquête effectuée auprès des propriétaires fonciers fit ressortir leur intérêt en faveur d’un réaménagement. C’est donc la SAFER qui, dans le cadre d’un financement pris en charge par la commune, le département, et la Région, a mené une partie des opérations tout en s’assurant la collaboration du CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière d’Aquitaine). L’objectif, dans la partie intérieure, était en effet de constituer des îlotsforestiers de quatre hectares au minimum.
Quant à la partie littoral, il fallait prendre en compte l’érosion importante qui menace la route parallèle à l’océan, la présence de quelques propriétaires privés qui bloquaient un aménagement éventuel, et la question de l’accès des estivants à la plage. Le fait, également, que le Conservatoire du Littoral était propriétaire de plusieurs parcelles sur cette zone côtière dont une partie est classée en espace naturel sensible,et qu’il souhaitaitrestructurer son domaine.
La SAFER avait ainsi en charge une zone de496 hectares comptant quelque 966 parcelles et 154 propriétaires sur laquelle il lui revenait de piloter une opération de réorganisationfoncière et d’échange amiable. Ainsi que le soulignent Hervé Olivier, chef du service départemental de la SAFER en Gironde, et Nicolas Barthe, conseiller forestier, détaché sur le terrain, la démarche a entraîné force réunions et contacts. Ceux-ci furent cependant couronnés de succès, notamment côté littoral, puisque les deux ou trois propriétaires réticents purent être convaincus de l’intérêt qu’ils avaient à céder leurs espaces. C’est ainsi que 25 hectares ont été libérés, et qu’il est possible à la fois de satisfaire le Conservatoire et de cadrerl’accès à la plage.

150 parcelles échangées

Dans la partie intérieure, la SAFER, grâce à un portefeuille d’acquisitions et de parcelles échangeables, a pu agir positivement sur le parcellaire. Plus de 150 parcelles ayant été échangées, le visage du périmètrea été sensiblement modifié, ce qui va permettre d’exploiter les chablis, de nettoyer, et de renouveler la zone forestière de cette partie du Médoc. Mais il aura fallu plus d’un an et demi de travail, et d’ailleurs, les opérations restent encore à finaliser devant notaire ce qui n’aura pas lieu avant janvier 2008.
Le maire de Vensac, Jean-Luc Piquemal, paraît en tout cas satisfait de cette opération de restructuration qui lui paraissait nécessaire « « à causede tout un ensemble de choses » sur une commune de3400 hectares divisée en10 600 parcelles, et qui compte770 habitants et270 résidences secondaires. Il invoque les mêmes raisons que celles citées ci-dessus, et ajoute : «nous étions en présence d’un découpage en très petites parcelles. Mais le contexte avait changépar rapport au passé, certains propriétaires souhaitant vendre, d’autres rentabiliser par la forêt,mais leurs parcelles étaient trop étroites » .Toutefois la commune et le département se sont engagées vis-à-vis du Conservatoire du Littoral, àne pas reconstruire la route le jour où elle sera absorbée par la mer.


Le domaine du Conservatoire

Aménagement: Vensac sur mer et Vensac sous bois A Bordeaux, Guillemette Roland se félicite,elle-aussi, de cette opération qui a permis au Conservatoire du Littoral de remembrer et d’agrandir son domaine qui, précédemment, s’étendait sur une centaine d’hectares, mais été divisé en une vingtaine de parcelles.
« Nous disposons d’une zone de préemption de 300 hectares, d’un accord avec la commune pour partager l’espace. Avec elle, nous avons obtenu la capacité de restructurercet espace, grâce notamment à la possibilité de procéder àdes échanges » . La réorganisation foncière permettraau Conservatoire , lorsque le dossier sera finalisé, d’être propriétaire d’ une bande entre la route qui longe la dune et la partie forestière, une zone soumise aux vents et à l’air marin, et peu propice à la sylviculture, et donc pas rentable. En revanche, cette zone permettra au Conservatoire d’exercer parfaitement ses missions de conservation de la faune et de la flore. Le gestionnaire sera toutefois la commune de Vensac. Mais ce gestionnaire devra respecter certainesdispositions telles que l’interdiction de circuler des 4×4, la « gestion douce » des plantations, ou les travaux de fixation du système dunaire.
Missions accomplies également pour la Safer Aquitaine-Atlantique comme le souligne Hervé Olivier, qui indique que celle-ci est engagée dans une trentaine d’opérations d’aménagement en Gironde, lesquellespermettront, au total, la réorganisation de15000 hectares.

Gilbert Garrouty


FNSAFER : DU NOUVEAU
La FNSAFERferme son serveur Minitel « 3617 Safer », et lance son nouveau site www.safer.fr . On y trouvera, à partir du 1er janvier 2008, des références sur le marché local des terres, les indices des fermages, ainsi que la liste mise à jour des ventes rurales.


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SPÉCIAL > Nos derniers articles