Alain Rousset tance le volte-face de Gilles Savary sur la LGV Bordeaux-Toulouse


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Alain Rousset tance le volte-face de Gilles Savary sur la LGV Bordeaux-Toulouse

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/01/2013 PAR Nicolas César

Alain Rousset a commencé son discours en évoquant les projets pour dynamiser l’économie aquitaine. Une économie, qu’il veut en « perpétuel mouvement ». Les projets sont nombreux notamment dans le secteur aéronautique. Ainsi, un cluster aéronautique et espace sur la Côte basque et une usine de nanosatellites vont bientôt voir le jour. Surtout, un projet associant la région et EADS devrait être annoncé dans les prochains jours. Autre projet d’envergure, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) va implanter une antenne à Pessac avec une trentaine d’ingénieurs. Ils travailleront sur les champs énergétiques solaires dans les déserts. 

« Il faut arrêter la démagogie sur le cumul des mandats »Interrogé sur la position de Gilles Savary, député de Gironde, qui doute de la pertinence finalement des LGV Bordeaux-Toulouse et de Bordeaux-Hendaye, compte tenu des finances de l’Etat, Alain Rousset a eu des mots forts : « c’est une faute. Je n’aime pas quand un ami change d’avis au moment le plus compliqué de la bataille. Nous sommes en concurrence avec d’autres régions pour récupérer des financements », a-t-il déclaré. « La LGV Bordeaux-Hendaye, c’est la plus rentable de France avec un taux de 4,5% », a ajouté le président de la Région Aquitaine.

Ensuite, Alain Rousset a été questionné essentiellement sur des sujets nationaux comme le mariage pour tous. « Le mariage pour tous, ce n’est pas un problème », a répondu le député, qui est moins favorable à l’adoption et à la procréation médicale assistée. « Cela réclame un vrai débat de société », estime l’élu. Invité à réagir sur la réaction du ministre Arnaud Montebourg à l’annonce du plan de suppression de 7500 emplois chez Renault, le président de la Région Aquitaine a fustigé sa « complaisance ». « Il y a un vrai manque d’expertise dans la classe politique et Arnaud Montebourg ne connaît pas suffisamment le tissu industriel français. D’ailleurs, lorsqu’il s’agit d’élaborer un plan de relance de la compétitivité, ce n’est pas à un élu qu’on le confie, mais à un ancien patron d’industrie », observe-t-il.

Alain Rousset s’est aussi montré très offensif sur le cumul des mandats. « Des études montrent qu’un élu qui cumule travaille mieux qu’un élu qui ne cumule pas », a-t-il rappelé. Pour lui, plus généralement, ce qui est en cause, c’est l’absence de vrai statut pour l’élu avec des rémunérations correctes. « Il faut arrêter la démagogie sur ce sujet. Pourquoi croyez-vous que nous n’avons pas d’ingénieur en politique? A moins d’être fonctionnaire, quelle peut-être la motivation pour un salarié de faire de la politique ? », a-t-il lancé. Une chose est sûre, en ce début d’année 2013, Alain Rousset ne manque pas de punch et n’a pas sa langue dans sa poche. Autant dire que si la réforme de la décentralisation n’est pas à la hauteur de ses espérances, il n’hésitera pas à faire entendre sa voix. 

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