Certes le gouvernement avait invoqué la clause de sauvegarde à propos du maîs Mon 810, une intiative prise avant les muncipales et qui, pour le moins, n’est d’ailleurs pas un modèle de cohérence avec le texte soumis au Parlement. En tout cas, la région Aquitaine à majorité socialiste exprime “une vigilance partagée avec les 15 membres français du réseau des régions “libres d’OGM”. L’Aquitaine rappelle qu’elle est signataire de la “Charte de Florence” et membre actif de ce réseau, et Alain Rousset, président du Conseil régional, estime “que le risque économique et environnnemental, que fait courir la culture d’OGM en plein champ à l’agriculture aquitaine et à la biodiversité, est inacceptable”. C’est ainsi que le Conseil Régional d’Aquitaine, avec les autres régions françaises du réseau des régions européennes libres d’OGM, souhaite rappeler que la liberté de produire, d’acheter, et de consommer des biens alimentaires produits sans OGM est un principe fondamental devant être reconnu à tous les citoyens”.
“Le mieux est d’interdire”
De leur côté, les régions considèrent que “la clause de sauvegarde engagée par le Gouvernement français est un premier pas qu’il convient de confirmer en renforçant le projet de loi mis en débat sur plusieurs points”. Elles ajoutent que “les cultures d’OGM doivent être purement et simplement interdites afin de protéger les productions conventionnelles, les productions sous signe de qualité (labels, AOC, IGP) ou en agriculture biologique”. Selon ce groupe de régions, “le projet de loi ne protège pas suffisamment les différentes filières de production de qualité et ne responsabilise pasassez ceux qui par leur production d’OGM contamineraient l’environnement, l’agriculture et l’alimentation”. Elles demandent une meilleure transparence, une meilleure information des consommateurs par l’étiquetage des produits, mais aussi “que les collectivités territoriales régionales, départementales et communales puissent faire le choix d’interdire la culture d’OGM sur tout ou partie de leur territoire, afinde pouvoir respecter le choix des agriculteurs et des consommateurs”.
Photo : S. Booth
G.G.