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PUBLIÉ LE 13/06/2012 PAR Nicolas César« Les gens ne font plus la différence entre les partis au sein du bloc de droite. Sur le terrain, nous, élus de la Droite populaire, entendons sans arrêt la question suivante de la part des sympathisants de droite: « Nous perdons sans arrêt les élections alors que les valeurs que nous défendons sont majoritaires. Quand est-ce que vous vous entendrez avec le FN ? », a déclaré Jean-Paul Garraud, dans une interview au journal gratuit 20 Minutes. Ce dernier est en ballottage difficile dans la 10e circonscription de la Gironde, un territoire où le FN « monte ». « Une demande populaire existe, on ne peut le nier. Il nous appartient d’en tirer les conséquences », a-t-il ajouté. Au lendemain de la présidentielle, il avait suscité la polémique en posant la question du « rapprochement » avec le FN et en se demandant s’il fallait devenir « pragmatique » ou rester « dans les blocages idéologiques ».
« A partir du moment où le bloc de gauche, c’est la gauche et l’extrême gauche, le bloc de droite, c’est la droite et l’extrême droite »
« Mais il existe aussi des différences, comme sur l’Europe ou la peine de mort. Une majorité des électeurs du FN ne sont pas des extrémistes, des pestiférés. La question du maintien d’un cordon sanitaire autour du FN se pose donc. C’est la responsabilité de la Droite populaire que d’y répondre. Après les élections, nous nous réunirons et nous y répondrons », a-t-il affirmé.
UMP et Front national appartiennent au même « bloc » ? « A partir du moment où le bloc de gauche, c’est la gauche et l’extrême gauche, le bloc de droite, c’est la droite et l’extrême droite », a répondu Jean-Paul Garraud. Alain Juppé, maire de Bordeaux, a fermement désapprouvé le député sortant du libournais. Il n’ira pas le soutenir avant le deuxième tour. « Le passé, la culture, les références historiques et l’idéologie du FN sont incompatibles avec les nôtres », a conclu le maire de Bordeaux. Dans la dixième circonscription, Jean-Paul Garraud est arrivé en deuxième position (32,22%) derrière le socialiste Florent Boudié (36,96%). Il a reçu le soutien, sans consigne de vote, de la candidate frontiste, Anne-Christine Royal (15,74%).
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