Agriculture biologique: un pacte et des ambitions pour les acteurs régionaux


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/07/2017 PAR Solène MÉRIC

L’agriculture bio en Nouvelle-Aquitaine c’est 5% de la surface agricole régionale, et 6% des producteurs soit 4700 fermes bio, sans oublier les 1500 entreprises de transformation et de distribution labellisée BIO. Des chiffres datant de 2016 qui ont sans doute déjà beaucoup évolué, au regard de la forte dynamique qui marque la région en la matière. En effet, « on note une augmentation de 37% des surfaces en conversion en 2 ans », souligne le Président du Conseil régional, bien persuadé désormais, que « l’agriculture biologique, n’est plus un marché de niche elle est aujourd’hui ancrée solidement dans le ¨paysage agricole et agroalimentaire régional ».

Des ambitions, des challenges et des actions
Une situation favorable de la Nouvelle-Aquitaine d’ailleurs bien notée par l’ensemble des partenaires présents, tous convaincus aussi des challenges encore existants que sont « la poursuite de la croissance de la production pour répondre à une demande galopante » (+ 21% entre 2015 et 2016, a souligné le Préfet), « l’amélioration de la structuration de la filière » et « la juste répartition de la valeur ajoutée toute au long de la filière, de la fourche à la fourchette ».
Autant de challenges que se propose de relever le Pacte régional Ambition bio, pour parvenir à l’objectif fort d’ici à 2020 (soit la fin du programme de la PAC en cours) d’« atteindre 10% de la SAU dédiée à la Bio ». A cette même échéance, l’autre chiffre symbolique sur lequel les partenaires s’engagent, et notamment la Région qui en a plus précisément la compétence : « 20% de produits bio dans les cantines des lycées ». A ces ambitions s’ajoute aussi, souligne pour sa part Philippe Lassalle Saint-Jean, la démultiplication sur le territoire régional du label lancé par l’interprofession « Territoire bio engagé ». Premier du genre celui-ci incite à une dynamique territoriale du bio puisqu’il vient valoriser les collectivités pouvant justifier soit de 8% de SAU Bio sur leur territoire, soit 20% de produits bio dans les menus des restaurants collectifs.
Pour parvenir à ces ambitions, un certain nombre d’actions sont donc proposées par ce Pacte, de la formation (dont par exemple l’exemplarité des fermes des lycées agricoles) jusqu’à la transformation et la promotion de l’AB ; mettant dans le cadre l’ensemble des acteurs de la filière et rendant du même coup « la démarche unique en son genre au niveau national ».

Des appels à l’Europe

Du point de vue des moyens financiers mis en face, outre l’engagement de l’Etat et de la Région, à « plus de clarté dans l’utilisation des crédits publics », Alain Rousset a rappelé que 21 M€ des Fonds FEADER (fonds européens mais gérés par la collectivité régionale), ont été réorientés en faveur de l’agriculture biologique, le restant des aides européennes à la bio étant mise en œuvre par l’Etat. A ce propos, Alain Rousset a aussi fait part auprès du Commissaire européen de sa demande auprès de l’Europe d’un renforcement des moyens accordés à l’agriculture biologique pouvant être gérées par la Région, ainsi qu’une rémunération des aménités environnementales de ce mode de production dans le cadre de la prochaine PAC, post 2020.
Des demandes sans surprises partagées et réitérées dans les interventions suivantes des professionnels, Dominique Marion, Bernard Artigue et Philippe Lassalle Saint-Jean. Tous trois plaidant également auprès du Commissaire européen pour « une bio lisible, et de qualité au niveau européen afin de conserver la confiance des consommateurs » mais aussi une certaine uniformité du label (et donc des contraintes) bio pour l’ensemble des Etats membres.

A ces dernières interpellations, le Commissaire européen s’est dit confiant quant à la satisfaction de la France le 17 juillet prochain, qui marquera la décision définitive de l’Europe quant au label bio européen, promettant d’ores et déjà que « l’intégrité du secteur biologique de la production jusqu’au consommateur sera assurée » et se satisfaisant de « l’arrivée de règles communes en AB, permettant plus de stabilité au secteur et donc une plus grande facilité à regarder vers l’avant ».

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