A compter du 1er janvier 2016, La future région Aquitaine Limousin Poitou-Charente (ALPC) collectionnera les palmarès en matière agricole. D’abord en termes de superficie et de valeur globale de sa ferme. Avec 4,2M ha de surface agricole, l’ALPC est la plus vaste région agricole de France, et la troisième au niveau européen après Castille-et-Leon (5,4M ha) et l’Andalousie (4,4M ha). Mais au regard de la valeur de sa production, 11Mds € tout de même, cette future ferme taille XXL, sera la première d’Europe.
Une future ferme non seulement riche de sa diversité mais aussi équilibrée sur ses fondamentaux. En effet, jusque là, les trois régions non encore réunies ont chacune une spécialisation agricole relativement forte avec pour conséquence un chiffre d’affaires agricole qui repose essentiellement sur une filière réalisant la moitié, voire plus, du résultat régional annuel. Les chiffres fournis par le service statistique de la DRAAF, révèlent en effet qu’en Aquitaine, la viticulture représente 49% du chiffre d’affaire régional ; en Poitou-Charentes, ce sont les grandes cultures qui portent 50% de la valeur de la production régionale, quand en Limousin, 62% du chiffre d’affaires de sa ferme régionale est à mettre sur le compte de l’élevage. Au total, le regroupement permettra donc de rééquilibrer le poids des filières pour un ensemble régional plus diversifié.
2ème vignoble français, des vins de Loire à l’Irouleguy basqueDans cette future super région aux douze départements, céréales et vignes pèseront au total 6,6Mds € et les productions animales 3,2Mds €. Dans le détail coté végétal, ALPC sera, en surface, la première région française sur le maïs (n°1 aussi en Europe) et le tournesol (2ème en Europe) et la 2ème région céréalière. Elle sera également la 2ème région viticole portant près de 20% des surfaces nationales pour une palette de vins de qualité dont certains comme Cognac et Bordeaux, sont déjà mondialement connus. Au niveau européen, le riche vignoble d’ALPC (4,1 Mds €) englobant certaines AOP des vins de Loire, jusqu’à l’Irouleguy basque, se placera en 3ème position derrière la Castille et Midi-Pyrénées – Languedoc-Roussillon (MPLR).
La grande région sera également le deuxième verger de France, bénéficiant d’une place de leader sur de nombreuses productions telles que l’asperge, les carottes, la fraise, le kiwi, le maïs doux,…
155 signes officiels d’identification de qualité et d’origineDu côté des productions animales, là encore, AMPC n’aura pas à rougir, la région sera n°1 sur l’élevage caprin (36% de la production française), sur la production bovine et ses nombreuses races (Blonde d’Aquitaine, Limousine, Bazadaise, Parthenaise), numéro 1 exaequo pour les ovins lait et viande avec avec notre voisine « MPLR », et en 3ème place sur les volailles de chaire et la filière gras. Par ailleurs, la future région pourra se prévaloir de la première place pour la production d’huître, de truites et de caviar.
Au delà de la diversités des productions, la grande ALPC peut se prévaloir d’un autre atout en terme de valorisation de ses productions : la coexistence de 155 signes officiels d’identification de qualité et d’origine, qui une fois de plus hisse la grande région sur la première marche du podium, et promet quelques belles découvertes gastronomiques pour les habitants unifiés… Enfin, un dernier classement ne doit pas être oublié: le Bio pour lequel, la future grande région se place une fois encore dans le top 3, tant pour le nombre de producteurs que pour les surfaces en bio ou en conversion.
Des IAA puissantes à l’exportMais qui dit agriculture, dit dans sa suite logique industrie agroalimentaire et commerce de gros. Et là encore, la future grande région ne démérite pas avec un chiffre d’affaire de 29Mds €. Sur l’ensemble des 175 000 emplois que représentera l’agri-agro dans la future région, 50 000 sont portés par l’agroalimentaire qui est ainsi en premier employeur industriel de la Région.
Un poids lourd de près de 10 000 établissements, dont le nom de certains résonnent bien souvent au niveau national et international. Au rang des plus de 250 salariés, citons par exemple Blédina ou Madrange dans le Limousin, Lindt, Delpeyrat ou Labeyrie en Aquitaine, Marie surgelés, Gastronome ou Hennessy en Poitou-Charentes. Une industrie en effet puissante à l’export qui y réalise un chiffre d’affaires de 7,5Mds € et place ainsi l‘ALPC au premier rang des régions pour la valeur des exportations. Pour autant, souvent liées à une coopération agricole puissante, les IAA de la future région restent inscrites dans des logiques de proximité avec les territoires. Un autre point fort et commun aux trois régions bientôt réunies.
Forêt-Bois: un poids économique et social majeur au niveau nationalEnfin, si ALPC sera la plus grande région agricole de France, elle en sera également la plus grande forêt. Avec 34% de sa surface boisée (soit 3M ha), elle est en effet bien au dessus de la moyenne nationale qui avoisine les 28%. Une forêt très morcelée puisque environ 600 000 propriétaires privés la détiennent à 90%. Là encore la réunion des trois régions rééquilibrera les complémentarités entre résineux du Massif Landes de Gascogne, et feuillus du Limousin et de Poitou-Charentes.
ALPC, sera également la première région pour la production et la transformation du bois, avec une récolte représentant près de 30% de la récolte nationale et un chiffre d’affaires cumulé de 5Mds € pour la filière forêt-bois (de la production à la deuxième transformation). La future région se positionne ici au 2ème rang des régions exportatrices avec 1,6Mds € en 2013. En outre, elle rassemble 69 000 salariés (de la sylviculture à la commercialisation de gros), soit au total, 20% des emplois en France impliqués dans la filière. Autant dire un poids économique et social majeur dans la filière bois-forêt au niveau national.
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