Agriculture et journalisme: encore de beaux sillons à tracer


Les saisonniers étrangers employés dans les exploitations pour pallier le manque de main d'oeuvre locale. Voilà le sujet qui a permis à Coralie Lamarque, étudiante au CFJ Paris (antenne de Lyon) de remporter le Prix de journalisme Joël-Aubert.

la remise du prix Joel-AubertSolène MÉRIC | Aqui

Deux des lauréats Coralie Lamarque et Olivier Martin entourés d'Alain Rousset, Luc Servant et Philippe Tuzelet

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/05/2024 PAR Solène MÉRIC

Crise économique, environnementale, difficultés sociales et innovation… Les trois articles primés dans le cadre de la 2ème édition du prix Joël-Aubert remis mardi 21 mai au Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine démontre l’éventail des thématiques et des enjeux qui balaient l’agriculture de notre région, et des solutions mises en place par les agriculteurs pour y faire face.

Créer pour rendre hommage à la personnalité et à la vision du journalisme de Joël Aubert, ancien directeur de la rédaction du journal Sud Ouest et fondateur de notre média Aqui.fr, le Prix Joël-Aubert est aussi, rappelle Bruno Millet, le commissaire général du Salon de l’agriculture partenaire fondateur du Prix, « une manière d’encourager une forme de journalisme véritablement à l’écoute du monde agricole ». Un journalisme objectif sur les difficultés, mais aussi soucieux de mettre en avant les initiatives nombreuses dont sont porteurs ses acteurs.

Cohérent avec l’attachement du directeur de presse à la formation des jeunes journalistes, notamment sur les sujets touchant à la ruralité et à l’agriculture, « le prix s’adresse aux étudiants des 14 écoles de journalismes reconnues en France », rappelle Bernard Jouannaud, président fondateur du prix qui vient de céder sa casquette à Jean Petaux, politologue bordelais.

Main d’oeuvre étrangère, vignerons et vaches laitières

Reçu des mains du président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Coralie Lamarque, landaise pour ne rien gâcher, est donc la lauréate du Grand Prix Joël-Aubert. Son reportage sur les saisonniers étrangers, en tant que main d’oeuvre indispensable dans les exploitations faute de main d’oeuvre locale, a emporté l’adhésion du jury, composé de partenaires du monde agricole et de membres qualifiés en matière de journalisme. Un sujet encore « tabou » , reconnaît le président de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine et du Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine Luc Servant, apporteur de la dotation de  2000 euros de ce grand prix.

Deuxième prix remis ce mardi, le prix Coup de coeur soutenu spécifiquement par la Safer. « Nous nous sommes associé à ce prix car Joël était un homme attaché à son territoire et aux jeunes générations et nous nous sommes au carrefour de l’accompagnement des jeunes dans l’agriculture », explique Philippe Tuzelet son Directeur général. C’est Olivier Martin, étudiant en première année au CFJ de Paris, qui a été désigné lauréat avec, « dans le contexte viticole d’arrachage, un article qui vient anticiper ce qui se met en place ». À savoir la diversification des exploitations viticoles dans l’élevage de brebis, pratique pourtant courante au milieu du siècle dernier. La découverte d’un nouveau métier pour ces viticulteurs de formation.

Enfin, cette année a vu la création d’un troisième prix, le Prix du Jury, au regard de la qualité de la proposition de Valentin Baudin, également étudiant au CFJ Paris. Son sujet : l’élevage laitier qui, confronté au réchauffement climatique, connait une baisse de production. Au coeur de son article, une ferme expérimentale de l’INRAE dans la Vienne qui cherche à adapter les pratiques d’élevage pour tenter de gérer au mieux cette augmentation des températures sur les troupeaux et leur productivité.

Au total, 39 dossiers de candidature ont été déposés pour participer à cette 2ème édition du Prix dont 15 ont été présentés au Jury. Une satisfaction commune des acteurs de constater que ces sujets ruraux et agricoles restent au coeur des préoccupations de la génération des journalistes en devenir que Joël Aubert aurait pris plaisir à partager.

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