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PUBLIÉ LE 03/01/2012 PAR Solène MÉRICContrairement au recensement précédent, la diversification agricole est en recul. Elle concerne 4500 exploitations là où elles étaient 7500 en 2000. Un recul que le service statistique de la DRAAF analyse comme « une conséquence des phénomènes de concentration et de spécialisation qu’a connus l’agriculture d’Aquitaine » entre 2000 et 2010 (lire Aqui!). Le document rappelle en effet que « l’Aquitaine a perdu près de la moitié de ses unités laitières (bovins), le tiers de ses unités ovines et le quart de ses unités avicoles ». Autrement dit, trois secteurs, où la transformation des produits de l’exploitation était forte. Passant de 20% à 10% d’exploitations diversifiées, alors que la moyenne française est de 14%, l’Aquitaine se place au 14ème rangdes régions françaises.
Restauration et loisir: plus de la moitié des recettes de l’exploitation
Même si la contribution des activités de diversification au chiffre d’affaires varie selon l’option retenue et la taille de l’exploitation, ce recul est d’autant plus regrettableau regard des intérêts économiques et patrimoniaux que représente souvent la diversification. Côté agritourisme, les résultats sont contrastés. « L’apport de l’hébergement, en raison de son caractère saisonnier, pèse peu dans le revenu de l’ensemble des exploitations ». A l’inverse, pour les deux tiers des petites exploitations qui s’y emploient, la restauration et les loisirs contribuent pour plus de la moitié de leurs recettes allant même pour la moitié d’entre elles, jusqu’à représenter les trois quarts de leur revenu.
Pratiqués par de très grandes exploitations céréalières, les travaux à façon apportent un complément de revenu non négligeable mais qui n’excède pas en moyenne le tiers du revenu agricole. Troisième option possible de diversification, la transformation (non prise en compte du vin) est « une activité fortement génératrice de valeur ajoutée », et ce, quelle que soit la taille de l’exploitation. Une constatation qui s’avère d’ailleurs encore plus marquée dans le secteur de la transformation laitière, précise l’étude d’analyse des résultats.Au-delà de ces trois types de diversification, le recensement agricole a également mis à jour une nouvelle voie de diversification agricole exercée par les exploitants : la production d’énergie renouvelable. En 2010, près d’une centaine d’exploitations s’y sont mises ( un exemple à lire Aqui!).
Des exploitations grandes et créatrices d’emplois
Enfin, contrairement à l’imagination collective, les exploitations diversifiées, sont d’une taille supérieure aux exploitations exclusivement agricoles, et ce quel que soit le statut de la structure (sociétaire ou individuel). « Cette réalité s’observe quels que soient le département et l’orientation étudiés » précise le document de la Draaf. Quant aux exploitants qui se lancent dans la diversification ils sont en moyenne « plus jeunes, plus diplômés et plus investis » sur leur exploitation que leur collègue. Ils sont également davantage pourvoyeurs d’emplois. En effet, en 2010, les exploitations agricoles qui pratiquent le tourisme à la ferme, la transformation de produits fermiers ou encore des prestations de service « emploient un tiers de main-d’œuvre en plus, soit un demi équivalent temps plein annuel en moyenne, de plus que dans les autres exploitations ».Décidément la diversification, un atout aussi en termes de développement durable, à tout pour plaire !
Photos: Bérenice Robert et Aqui.fr!
Solène Méric
Plus d’infos: Fascicule: Diversification: chiffres et données
Fascicule: Diversification: analyses et résultats
