Affaire Bettencourt : Patrice de Maistre réfute tout « trafic d’influence »


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Affaire Bettencourt : Patrice de Maistre réfute tout "trafic d'influence"

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/10/2012 PAR Nicolas César

Les juges soupçonnent Patrice de Maistre d’avoir facilité l’embauche de Florence Woerth, femme de l’ancien ministre du budget et ancien trésorier de l’UMP Eric Woerth, par une société chargée d’administrer les dividendes de l’Oréal versés à Liliane Bettencourt. En échange, Eric Woerth lui aurait fait obtenir la Légion d’Honneur. L’intéressé réfute cette thèse. Patrice de Maistre a déclaré aux juges que la légion d’honneur avait été demandée par un de ses amis en 2006, puis par un autre ami en 2007 avant que l’accord ne soit donné par le ministère de l’Economie et des Finances. Il a dit avoir choisi lui-même Eric Woerth pour la remise et assuré qu’il n’y avait aucun lien avec l’embauche de l’épouse du Ministre dans sa société. Selon lui, le choix a été fait sur le seul critère des compétences et après recours à un chasseur de têtes.

Patrice de Maistre nie tout « trafic d’influence »Mis en examen pour « trafic d’influence » depuis juin, Patrice de Maistre est également poursuivi dans cette affaire pour abus de faiblesse, complicité d’abus de confiance et escroquerie aggravée par l’état de vulnérabilité au préjudice de Liliane Bettencourt. Il est aujourd’hui sous contrôle judiciaire et a dû acquitter quatre millions d’euros de caution. Les trois juges bordelais semblent convaincus du financement occulte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par des fonds venant de la fortune Bettencourt.
Les récentes auditions en attesteraient. Après des perquisitions avant l’été au domicile et au bureau de Nicolas Sarkozy, l’ex-procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine) Philippe Courroye a été aussi entendu comme témoin, en raison de soupçons de pressions de l’Elysée sur ce magistrat à l’époque où il conduisait l’enquête, en 2007-2010. L’avocat de l’ex-président, Thierry Herzog, et certains de ses anciens proches collaborateurs à l’Elysée, dont l’ex-secrétaire général Xavier Musca et deux ex-conseillers pour la justice, Patrick Ouart et Jean-Pierre Picca, ont aussi été entendus à la brigade financière à Paris. Tous ont été interrogés sur des rendez-vous avec Nicolas Sarkozy en 2009, 2010 et 2011 et figurant dans les agendas saisis à son domicile et dans ses bureaux.
Toute la question est de savoir si Claire Thibout, ancienne comptable de la famille Bettencourt dit vrai. Cette dernière assure que Patrice de Maistre lui a réclamé 150.000 euros en liquide qu’il voulait remettre à Eric Woerth, alors trésorier de l’UMP, pendant la campagne de 2007.

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