Affaire Bettencourt : Nicolas Sarkozy mis en examen à Bordeaux


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Affaire Bettencourt : Nicolas Sarkozy mis en examen à Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/03/2013 PAR Nicolas César

« Dans le cadre de l’information judiciaire suivie à raison de faits d’abus de faiblesse, d’abus de confiance aggravés, d’escroqueries aggravées au préjudice de Mme Liliane Bettencourt, trois magistrats instructeurs co-saisis, ont, ce jour 21 mars 2013, recueilli l’audition de M. Nicolas Sarkozy, lequel était assisté de Maître Thierry Herzog, avocat au Barreau de Paris. M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d’innocence – s’est vu notifier une mise en examen du chef d’abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller », annonce le parquet dans son communiqué. 

Vive réaction côté UMPMe Herzog a qualifié cette mise en examen « d’incohérente sur le plan juridique », et « d’injuste ». « Je saisirai en conséquence immédiatement la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux pour former un recours et pour demander la nullité, notamment de ce chef de mise en examen », a-t-il déclaré à l’AFP. Au sein de l’UMP, les proches de l’ancien président de la République ont tous dénoncé un « acharnement judiciaire » contre Nicolas Sarkozy en soulignant qu’il était présumé innocent.

L’affaire avait été déclenchée par l’ex-comptable des Bettencourt, qui avait déclaré à la police en juillet 2010 s’être vu réclamer 150 000 euros en liquide par l’ancien homme de confiance des Bettencourt, Patrice de Maistre, début 2007. Celui-ci lui avait assuré, selon la comptable, vouloir les donner à Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a toujours affirmé s’être rendu au domicile des Bettencourt une seule fois pendant sa campagne présidentielle de 2007, pour y rencontrer brièvement André Bettencourt, le mari de l’héritière de l’Oréal, décédé en novembre de la même année. L’ancien ministre lui avait adressé une lettre de félicitations après son élection à la tête de l’UMP, et, selon ses dires, M. Sarkozy voulait le remercier ce 24 février 2007. « Cette lettre est très illustrative des rapports que j’avais avec André Bettencourt… Il était logique que je passe le remercier (…) Je n’y suis allé qu’une fois… », avait-il déclaré.

Abus de faiblesse, mais pas financement illégal d’un parti politique
Il ne faut pas oublier que lors de sa première audition à Bordeaux par le juge Jean-Michel Gentil, Nicolas Sarkozy avait été convoqué pour une mise en examen. A l’époque, Nicolas Sarkozy avait été placé sous le statut de témoin assisté par le juge le 22 novembre 2012, à l’issue d’une première audition qui avait duré une douzaine d’heures. L’abus de faiblesse est un délit correctionnel puni de trois ans de prison et de 175 000 euros d’amende. A noter, que Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d’innocence, n’est pas mis en examen pour financement illégal d’un parti politique. Les faits pourraient être prescrits.

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