L’étau se resserre autour d’Eric Woerth. Les magistrats n’ont retenu mercredi pour la mise en examen qu’une partie des faits litigieux, qui portent sur l’embauche de la femme d’Eric Woerth en 2007 chez le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, suivie en 2008 de la remise de la Légion d’honneur par le ministre au même gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre. Sur la partie du dossier qualifiée d’éventuel « financement illicite de parti politique », une allégation portant sur un versement supposé de 150.000 euros en espèces pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, par l’intermédiaire d’Eric Woerth, l’ex-ministre a été entendu mais pas mis en examen, a précisé le parquet. Eric Woerth, 57 ans, a toujours nié toute malversation et s’est dit victime de calomnies.
Eric Woerth, mis aussi en examen pour « recel de financement illicite de parti politique »
Ce jeudi, Au terme d’une audition de neuf heures, Eric Woerth a été mis en examen pour recel par les juges d’instruction en charge des dossiers Bettencourt à Bordeaux. « L’ancien ministre l’a été du chef de recel à raison d’une présumée remise de numéraire qui lui aurait été faite par Patrice de Maistre », précise le parquet. Un mémorandum du 29 septembre 2006 adressé par M. de Maistre à André Bettencourt, encore vivant à cette époque, explique les modalités selon lesquelles les Bettencourt pourront adresser des chèques d’un montant légal de 7.500 euros à l’UMP. Ce qui fut fait, plus tard. En clair, les enquêteurs ont, visiblement pris au sérieux les accusations de l’ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout. Celle-ci assure qu’en janvier 2007, M. de Maistre lui a demandé 150.000 euros en liquide pour Eric Woerth, qui était alors le trésorier de l’UMP. Un argent, qui était, selon elle, destiné à financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy…
Nicolas César
Crédit photo : MEDEF
Affaire Bettencourt : les juges bordelais ont à nouveau mis en examen Eric Woerth, cette fois pour recel
Affaire Bettencourt : les juges bordelais ont à nouveau mis en examen Eric Woerth, cette fois pour recel