Affaire Bettencourt : l’un des trois magistrats dénonce une tentative de déstabilisation


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Affaire Bettencourt : l'un des trois magistrats dénonce une tentative de déstabilisation

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Publication PUBLIÉ LE 30/05/2013 PAR Nicolas César

Ce n’est pas un détail dans l’affaire Bettencourt, mais l’une des pièces maîtresses du dossier qui est en cause. L’expertise de Sophie Gromb a conclu à une forme de sénilité chez Liliane Bettencourt. Sans elle, le juge bordelais, Jean-Michel Gentil ne peut ouvrir le volet judiciaire sur l’abus de faiblesse. Les avocats de la défense reprochent au juge et à l’experte un conflit d’intérêts. Sophie Gromb, médecin légiste réputé et connue pour son éthique, fondatrice du Cauva (Centre d’accueil pour les femmes victimes de violence au CHU de Bordeaux) a été le témoin du mariage de Jean-Michel Gentil. « Cette proximité est d’autant plus troublante qu’une demande de dépassement d’honoraires a été sollicitée par Mme Sophie Gromb le 19 août 2011 et accordée par le seul juge Jean-Michel Gentil le 24 août 2011. Les dépassements d’honoraires sont normalement soumis au parquet, et ceux de Sophie Gromb ne sont pas négligeables puisqu’elle demande jusqu’à 7.000 euros, au lieu de 460 euros », font observer les avocats.

La réponse de l’une des collègues magistrates du juge GentilC’est l’une des trois magistrates de l’affaire Bettencourt qui est venue au secours de son collègue. En effet, Valérie Noël affirme que « ce n’est pas le juge Gentil qui a nommé Sophie Gromb comme experte, mais nous trois ». Ceci étant, elle reconnaît que M. Gentil ne lui avait pas dit qu’il connaissait la médecin expert. Pour autant « cela n’aurait eu de toute façon aucune influence sur la nomination de Sophie Gromb, car elle allait de soi ». Les raisons sont simples : « cette médecin est, à Bordeaux, une experte qui fait référence ! Il était légitime que nous pensions à elle », affirme la magistrate. Elle se dit « consternée » par les accusations de partialité à l’encontre de l’ancien président Nicolas Sarkozy visant le trio de juges chargés du dossier. « Il y aura la cour pour trancher », lâche-t-elle, sereine. On notera que cette « attaque » intervient alors que les avocats ont déposé bon nombre de recours devant la chambre de l’instruction, afin d’obtenir une annulation des mises en examen, en particulier celle de Nicolas Sarkozy.

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