Acteurs de l’ombre du Décastar : le jury


Julie Alleau et YD

Acteurs de l'ombre du Décastar : le jury

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 26/06/2019 PAR Julie Alleau & YD

Savoir donner du temps pour permettre aux sportifs de performer. Si le jury est présent sur chaque compétition, il est malheureusement trop peu souvent mis en valeur. Qu’il pleuve, neige ou vente, ces passionnés donnent de leur temps pour la réussite des coureurs, sauteurs et lanceurs. Ainsi, le jeune Alexandre Vareilles a officié pour la première fois au Décastar, à Talence, au même titre que Francis Denéchau ou Martine Laval, présents quant à eux depuis plusieurs années.

Alexandre : une première expérience, à 15 ans !

‘Alex’ est un jeune athlète qui a décidé, à 12 ans, de sauter le pas et devenir juge. Licencié au club de l’AS Libourne, le jeune homme évoque non sans humilité, avec des étoiles plein les yeux, son choix : « lorsque j’étais benjamin [catégorie des 12-13 ans, ndlr], nous participions à une compétition par équipe. Mon entraîneur m’a proposé d’aider le jury ». En effet, Alexandre n’aurait pas forcément eu sa place dans l’équipe en termes de performance, l’idée de pouvoir participer à la réussite collective, aux côtés de ses camarades, sans pour autant concourir, « lui a bien plu ». Il est tout de même important de noter que, pour les compétitions de jeunes, disposer d’un jeune juge diplômé permet de rapporter des points, en plus de ceux engrangés par les athlètes à travers leurs performances.

Alexandre Vareilles

Le jeune homme a donc passé les formations pour devenir jeune juge régional, puis fédéral. Cette dernière qualification est un sésame qui peut faire de l’adolescent un « chef de plateau » (sorte de directeur d’une épreuve) : « Ça m’a fait bizarre, raconte Alexandre, parce qu’il peut m’arriver de diriger un jury composé de personnes qui ont trente ou quarante ans de plus que moi ». Le voici, à 15 ans, officiant au Décastar « la compétition que tout juge girondin veut faire », selon Alexandre. Le jeune homme admet ressentir une forme de pression : « si on se trompe, toute l’épreuve est remise en cause, au même titre que les performances des athlètes ». Qu’il se rassure : toutes les épreuves se sont déroulées sans encombre. La participation au Décastar est une belle expérience pour Alexandre, qui souhaiterait devenir juge international, et prendre part aux grands championnats.


 Francis : les dessous de la chronométrie

Francis est juge de chronométrie électrique. Il a officié plusieurs fois au Décastar, depuis les années 90. Avant de se passionner pour l’athlétisme, c’est avant tout un mordu de ski. Suite à une blessure, il a décidé de se mettre à la course à pied, d’abord pour le plaisir, puis au club de l’AS Libourne Athlétisme. Il a débuté sa carrière d’athlète sur 1500 m, pour la vitesse, et 5000 m, pour la caisse. En 1985, pour rendre service à son club lors d’une compétition, il devient chronométreur manuel. A la suite de cela, le libournais passe les examens pour devenir chrono manuel régional, puis fédéral, qu’il réussit. En 1990, il devient chronométreur électrique sur des appareils Oméga, qui fonctionnent comme des appareils photo argentiques avec un film et un fixateur. Présent occasionnellement sur le Décastar, il a pu d’obtenir un certificat d’aptitude et rester « dans le coup. L’informatique et les technologies liées au chronométrage évolue constamment, il faut toujours se former », précise Francis.

Francis Denéchau

Grâce à ses connaissances et sa passion, il a pu notamment être  chronométreur électrique sur plusieurs Championnats de France, le meeting International d’athlétisme en salle de Bordeaux-Lac ‘Souvenir André Noirot’, ou encore, en 2015, sur les Championnats du Monde de Sauvetage en Mer de Montpellier qui fût sa plus belle expérience. Aujourd’hui, ce passionné d’informatique et d’athlétisme forme les jeunes des différents clubs à la chronométrie. Pour cela, « il faut être à l’écoute des jeunes, explique Francis. J’aime partager mon savoir, j’ai appris en regardant. Il faut accepter de donner aux autres ».


Martine : préparation de la compétition et épreuves annexes

Martine Laval est une ancienne professeure de sport. Présente dans le monde de l’athlétisme depuis des décennies, Martine fait partie des ‘anciens’ juges du Décastar. En effet, elle reconnaît ne pas se souvenir de son premier meeting, « mais ça fait au moins une vingtaine d’années », précise Martine. Elle officiait au départ dans le jury, avant de se retrouver depuis peu à la Commission Technique. Ainsi, accompagnée de trois personnes, Martine élabore le planning des épreuves, compose le jury et gère l’organisation des épreuves annexes, celles des jeunes notamment.

Martine Laval

Pour l’ancienne prof de sport, « participer au Décastar de l’intérieur est super. On se rend mieux compte du travail que ça demande et des dessous de la compétition, pas forcément visibles ». Pour Martine, la première des choses est de gérer les concours. Pour se faire, elle est épaulée par Georges Couteau, directeur du meeting, et René Meyer. « Il faut estimer le temps que les athlètes vont passer sur chaque épreuve, afin d’optimiser au maximum le temps passé sur le terrain et le repos des sportifs avant l’épreuve suivante ». Par exemple, les concours de sauts verticaux (Hauteur et Perche) peuvent durer longtemps : tant que les athlètes réussissent, le concours continue. Ainsi, la belge Nafissatou Thiam, Championne Olympique d’Heptathlon, a battu le record du monde de hauteur en heptathlon avec un saut à 2m02. Elle a achevé son concours près d’une vingtaine de minutes après la deuxième de l’épreuve. C’est également Martine et ses collègues de la Commission Technique qui ont eu à gérer un imprévu le 23 juin, deuxième jour de la compétition : « Nous avons dû changer le saut en longueur féminines de côté en raison d’un vent défavorable. Les athlètes nous ont demandé si c’était possible. Le seul problème pour nous, c’est qu’elles étaient déjà échauffées et qu’il fallait nous dépêcher pour déplacer tout le matériel du jury ». Le concours a donc été retardé de 45 minutes, le temps de laisser les athlètes prolonger leur échauffement. Ce retard a été rattrapé au fil de la journée.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles