A Mios, le concours de mini miss a été annulé face à l’ampleur de la polémique


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A Mios, le concours de mini miss a été annulé face à l'ampleur de la polémique

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 01/06/2012 PAR Nicolas César

Au placard les robes, les écharpes et les couronnes, le concours des mini-miss de Mios qui devait avoir lieu vendredi est annulé. Une centaine de petites filles âgées entre 7 et 15 ans s’était inscrite. L’un des premiers élus à avoir lancé la polémique est le socialiste bordelais, Mathieu Rouveyre. Le 27 mai, dans une lettre ouverte au maire de Mios, il dénonçait le fait que « les candidates sont jugées sur leur apparence, leur tenue, leur maintien et leur démarche sur scène. Examinées par des adultes qui perdent de vue qu’il s’agit d’enfants, elles doivent se conformer au cliché de la femme fatale. Comme il s’agit d’une compétition, c’est celle qui s’approchera le plus près du stéréotype attendu qui décrochera la timbale. À l’issue d’un apprentissage malsain, ces jeunes filles deviennent purement et simplement des enfants objets ». Elus et associations se sont appuyés sur les recommandations du rapport sur l’hypersexualisation de la sénatrice UMP Chantal Jouanno. Ce rapport préconise notamment la création d’une « charte de l’enfant » et l’interdiction de ce genre de concours qui donne une « image dégradée de la femme » et valorise « une vision stéréotypée de la fillette qui se construit principalement sur son apparence ».

« Des enfants objets »
Pour tenter de désarmorcer les polémiques, depuis janvier 2012, la charte du concours de Mini-Miss (une marque déposée depuis 1989) impose des règles strictes : maquillage, faux-cils, faux-ongles, perruques, maillot de bain et  talons hauts sont interdits et les filles de moins de 7 ans ne sont pas autorisées à défiler. Une charte qui n’est pas toujours appliquée et que le rapport Jouanno juge trop édulcorée : « Ces adaptations de forme ne changent pas la philosophie de ces manifestations, qui reposent sur les talents de séduction », pointe le rapport. Une chose est sûre, notre société n’a pas grand chose à gagner à ancrer dans la tête des jeunes filles de tels stéréotypes de beauté. Espérons que la polémique aura permis aux parents des candidates inscrites à Mios de regarder ces concours d’un autre oeil.

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