A Limoges, la rue Jean-Jaurès passe au vert


Sur les pavés… l’herbe. Les travaux de la rue Jean-Jaurès ne sont pas encore terminés mais la rue a commencé sa mue. Avec des jardinières, de plantes vivaces et avant l’hiver des arbres pour apporter de la fraîcheur l’été.

rue Jen-JaurèsCorinne Merigaud | Aqui

La rue Jean-Jaurès commence à changer de physionomie avec des grandes jardinières de chaque côté qui accueilleront des arbres et des arbustes avant cet hiver.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/07/2024 PAR Corinne Merigaud

La rue la plus fréquentée de Limoges est devenue aux deux tiers piétonne entre l’Opéra et la rue Rafilhoux depuis décembre 2022. Une décision qu’avaient, en son temps, contestée les commerçants bien qu’approuvée par 78 % de la population, suite à la consultation lancée au préalable par la municipalité.

Aujourd’hui, les crispations sont apaisées après une longue période de travaux qui a impacté le chiffre d’affaires des commerçants. La rue est presque libérée des grilles de chantier qui n’incitaient pas les consommateurs à venir faire du lèche-vitrine.

Des pavés de verdure ont remplacé les places de stationnement et les terrasses trouvent progressivement leur place.

Une nouvelle page s’ouvre pour cette rue percée durant la première guerre mondiale et arpentée le samedi, par 30 000 personnes. Si le verdissement commence à être visible, son revêtement en asphalte est conservé et sera entièrement refait cet automne avec des éclats de porcelaine, touche limougeode oblige.

« Des arbres de 4,50 m à 7 m »

Vingt-trois jardinières en brique ocre sont désormais alignées de part et d’autre de la rue. « Les clients ont une vue dégagée côté impair depuis le retrait des barrières de chantier signale Rémi Viroulaud, adjoint en charge du commerce, la rue commence à prendre son aspect définitif et embelli. C’est une question de jour pour le côté pair ; à partir du 15 juillet, il n’y en aura plus.»

Côté impair, les imposantes jardinières accueillent des plantes pour l’été avant la plantation des arbres fin novembre ou début décembre, saison plus propice. « Des arbres de hautes tiges de 4,50 m à 7 m, sélectionnées par le service espaces verts de la Ville » précise-t-il. Les charmes du Japon et les chênes à feuilles de bambou devraient apporter de la fraîcheur dès l’été 2025.

Côté pair, des arbustes prendront place dans les jardinières avant l’hiver comme des lilas des Indes et des parroties de Perse. Un choix guidé par la présence des réseaux en sous-sol, incompatible avec un système racinaire développé. Des vivaces seront également plantés pour avoir une floraison au fil des saisons.

« Les commerçants se l’approprient »

Entre les jardinières, dont la couleur fait écho aux façades Art déco des immeubles, des pavés ont été installés et semé d’herbe pour former un tapis végétal. Des commerçants n’ont pas attendu la pousse complète pour sortir tables et chaises aux premiers rayons de soleil, comme devant Monoprix et la chocolaterie Borzeix-Besse. « Avec ces belles plantes qui commencent à pousser et le retour du soleil, cela va dans le sens des clients qui trouvent cela très chouette, se félicite la responsable Morgane. Ils peuvent s’asseoir sur les murets des jardinières. Et nous, on joue le jeu, on a mis une petite terrasse sur l’herbe. »

L’objectif est de créer des îlots de fraîcheur pour lutter contre la chaleur étouffante en période de canicule.Trois grands arbres seront plantés, en pleine terre, en bas de la rue du Clocher, là où il y a deux ans, les automobilistes pouvaient se garer en épis. « C’est un chantier sensible, voulu par une grande partie de la population et redouté par les commerçants rappelle le maire Emile Roger Lombertie. On les a associés, on a fait des propositions et finalement, petit à petit, il se l’approprie. Ils pourront installer des terrasses et avoir du commerce dedans et dehors, comme autrefois. Et comme c’est devenu la mode aujourd’hui dans la consommation liée à la montée en température. »

Le coût de la piétonnisation et de la végétalisation s’élève à 423 000 euros. Mais ramener du végétal en centre-ville n’a pas été facile, Limoges est un véritable gruyère avec son réseau de caves tentaculaire. « C’est important que la ville de demain prenne en compte le manque d’eau, on travaille sur la désimperméabilisation en faisant attention que cela ne remplisse pas les caves des particuliers. C’est tout un travail de réappropriation de la nature en ville pour baisser la température. » Un ciel de toit sera installé au-dessus de cet îIot pour casser les rayons du soleil et apporter une touche décorative.

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