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PUBLIÉ LE 26/06/2023 PAR Cyrille PitoisKaled Saifi est entré dans l’entreprise comme cariste en 1999. Il en est aujourd’hui le directeur France et porte avec les 1400 salariés dispersés en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Portugal et en Espagne, mais aussi au Canada et aux Etats-Unis, le quotidien d’Eternity systems pour le réemploi des emballages. Au mois de mars dernier, l’entreprise a franchi le cap des 7 milliards d’emballages nettoyés. Cet acteur d’une nouvelle industrie circulaire, prévoit une croissance de 10% de son activité accompagnée simultanément d’une réduction de 15% de ses consommations énergétiques. « Nos solutions innovantes sont là pour aider nos clients à atteindre leurs objectifs environnementaux et économiques, » indique Kaled Saïfi.
Eternity récupère des petits emballages en contact avec des aliments, mais aussi des emballages de nature industrielle, qu’il faut collecter, nettoyer parfois réparer, ou trier avant d’en remettre le plus possible en circulation auprès d’une filière de production.
Le coup de boost de l’interdiction de la vaisselle jetable
La récente loi qui interdit depuis le 1er janvier 2023, l’utilisation de contenants jetables notamment en restauration rapide, vient donner un coup de pouce à cette activité jusqu’ici mal connue. « Nous avons optimisé nos process en profondeur pour préserver une marge sur cette activité, » retrace Kaled Saifi. « Historiquement nous étions ciblés sur le lavage des emballages des rayons fruits et légumes. Depuis deux ans, nous diversifions au lavage de tout emballage à vocation industrielle. » Avec deux grandes familles qui n’obéissent pas aux mêmes contraintes : les petits emballages primaires en contact direct avec les aliments et les emballages secondaires utiles au transport des primaires mais aussi aux besoins du non alimentaire par exemple auprès des enseignes du e-commerce ou de l’automobile.
C’est l’emballement du besoin en contenants primaires non jetables qui motive la phase de développement en cours. « Beaucoup d’acteurs du marché ont recherché un partenaire industriel robuste capable de répondre aux nouvelles contraintes, » souligne Elénore Blondeau, responsable marketing communication.
Eternity sytems s’est employé à créer les circuits de collecte, et à étoffer ses implantations afin de limiter le nombre de kilomètres parcourus. Après Cestas, Lisses (91), Cavaillon (84) et Trémorel (22), le maillage du territoire se poursuit pour se rapprocher de chaque bassin de consommation.
Bientôt 15 nouveaux emplois à Cestas
Ce développement se traduit par des créations d’emplois : à Cestas, en 2018, le site comptait 15 salariés, ils sont aujourd’hui 38 et la perspective est de créer 15 postes supplémentaires. « Nous avons investi dans une salle propre en sortie de ligne avec un environnement contrôlé, afin de traiter tout ce qui est en contact avec la nourriture. Le site est largement automatisé, à près de 90% pour les chaines consacrées aux emballages agro alimentaires équipées de tunnels de lavage et même d’une machine qui ouvre les emballages, » explique Kaled Saifi. « Sur les activités plus récentes, il y a pour le moment davantage de travail manuel autour du tri et de la repalettisation.»
Des prélèvements micro biologiques sont réalisés en 3X8 et en partenariat avec des labos extérieurs pour assurer la sécurité sanitaire des petits contenants.
Nous souhaitons que nos salariés aiment venir assurer ce travail qui améliore l’impact écologique.
En phase de progrès sur le réemploi des emballages Eternity systems veut se différencier aussi sur le plan social : « Nous souhaitons que notre personnel s’exprime, qu’il aime venir assurer ce travail qui améliore l’impact écologique, » souligne Eléonore Blondeau. Depuis le siège de Perpignan, de nombreuses actions pour la planète sont encouragées auprès des équipes des différents sites.
La société a aussi la particularité d’avoir ses sites industriels proches de quartiers prioritaires. « Sans courir après aucun label ni reconnaissance, beaucoup de nos recrutements sont issus de ces zones. C’est pourquoi, nous proposons des cours de français, de l’accompagnement à la socialisation dans l’entreprise, avec des pratiques d’évolution bien réelles au sein du groupe. » Comme Kaled, embauché comme cariste voilà 25 ans qui a tellement évolué au sein du groupe qu’il est aujourd’hui au poste de directeur France. « Ce n’est pas notre plus mauvais exemple ! » souligne Eleonore Blondeau.
