A Bordeaux, les magistrats ont répondu à l’appel à manifester


Nicolas César

A Bordeaux, les magistrats ont répondu à l'appel à manifester

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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 11/02/2011 PAR Nicolas César

A Bordeaux, ils étaient au moins 500 personnes, toutes professions de justice confondues à manifester jeudi devant le palais de justice. Leur colère est à la mesure de leur indignation. « Les magistrats refusent les prises à partie démagogiques et la recherche de boucs émissaires destinées à faire oublier les effets dévastateurs des politiques de restrictions budgétaires », peut-on lire sur la motion adoptée par le TGI de Bordeaux. Ollivier Joulin, vice-président du Syndicat de la magistrature en Aquitaine demande au Président de la République de mieux respecter le travail des juges, mais surtout davantage de moyens. « Je veux que les magistrats soient considérés », a déclaré, lui aussi, de son côté, le ministre de la Justice, Michel Mercier, en déplacement à Agen. Aujourd’hui, la France n’a que le 37ème budget européen de la justice. Une dotation indigne du pays des droits de l’homme.

La population soutient les juges
Fait rare, même les juges administratifs étaient dans la rue. Deux organisations syndicales, l’USMA (union syndicale des magistrats administratifs) et le SJA (syndicat de la juridiction administrative), les avaient appelés à la grève. Dans un communiqué, les magistrats grévistes expliquent les raisons de leur mouvement : « les mots d’ordre de cette grève concernent trois aspects procéduraux du projet de loi immigration, relatifs à la tenue d’audiences délocalisées dans des centres de rétention, au recul de la collégialité et à l’éviction du juge judiciaire dans le contrôle des mesures privatives de liberté,  et un amendement introduit dans la proposition de loi d’amélioration et de simplification de la qualité du droit, consistant à restreindre le champ d’intervention du rapporteur public dans certaines matières. » Les syndicats de magistrats craignent que « ces mesures n’augmentent la charge de travail des juges administratifs sans moyens correspondants, diminuent l’autorité de la justice administrative et suppriment certaines des garanties essentielles offertes aux justiciables. » « Un fossé s’est creusé », regrette Michel Mercier. S’il n’a pas précisé entre qui et qui, le gouvernement n’a pas l’opinion publique à ses côtés dans ce conflit. Deux sondages semblent lui donner tort, établissant l’un à 65%, l’autre à 60%, la proportion des Français soutenant les magistrats.
Photo : Nicolas César

Nicolas César

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