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PUBLIÉ LE 29/09/2011 PAR Nicolas CésarLes chiffres sont malheureusement éloquents. « Les aides à la pierre, qui permettent de construire des logements sociaux moins chers, vont encore baisser et tomber à 300 millions d’euros en 2012, soit 60% de moins que les 800 millions qu’elles représentaient en 2008 », a regretté Thierry Repentin, président de l’USH. Dans son discours, cet après-midi, le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, lui a répondu qu’il préférait « une logique de résultat », plutôt qu' »une logique de moyens ». Il a appelé à mobiliser plus de ressources sur les régions les plus déficitaires, notamment l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et les façades atlantiques et méditerranéenne. Mais, cette année, Benoist Apparu a essuyé moins de sifflets que l’an passé, car il a annoncé que l’éco-prêt pour la rénovation thermique de 800.000 logements HLM d’ici 2020 est maintenu. Depuis quelques mois, il était suspendu faute de financement. Ceci étant, son taux bonifié de 1,9% sera désormais variable et sur 20 ans.
Faire plus de logements sociaux en réduisant les niches fiscales
La vraie bonne nouvelle pour le secteur, c’est que les candidats s’intéressent à la question du logement social et en font un enjeu de social. Martine Aubry et François Hollande ont passé plusieurs heures au Congrès, et surtout ont fait des propositions pour promouvoir l’exigence de mixité. Ainsi, la première secrétaire du PS a suggéré de financer 150 000 nouveaux logements sociaux par an à budget constat, en supprimant huit milliards d’euros de niches fiscales. Elle vise plus particulièrement les produits de défiscalisation « injustes » aidant des gens déjà propriétaires à acheter un autre bien immobilier en vue d’en faire de la location, entretenant ainsi la spéculation. Sur tous ces points, François Hollande, se dit en « accord total », car « ils ont élaboré ensemble ces propositions dans le programme du PS ». Egalement présent dans les allées du Congrès, Jean-Louis Borloo a plaidé pour la construction de 600.000 logements neufs par an, dans les secteurs privé et social, contre un peu moins de 360.000 mises en chantier prévues en 2011. Tout ceci marque la volonté de nos politiques de changer une politique du logement, qui s’essouffle. Et, les présidentiables entendent bien démontrer que l’on peut faire mieux, même en temps de crise, « en prenant l’argent là où il est »…
Nicolas César
Crédit photo : NC
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