28 bachelières d’Aquitaine reçoivent le prix national de la vocation scientifique et technique


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28 bachelières d'Aquitaine reçoivent le prix national de la vocation scientifique et technique

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/12/2009 PAR Piotr Czarzasty

C’est des mains de Dominique Collin, déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité, ainsi que présidente du jury, que les lauréates ont reçu leurs diplômes dans les locaux de Cap Sciences. Des 122 candidates au départ, seulement le quart a pu être retenu après un examen minutieux des dossiers. En regardant leurs profils, on observe que ce sont principalement les plus originaux, courageux, voire insolents qui ont bénéficié de l’intérêt du jury. On y retrouve par exemple des projets liés à la domotique, au design industriel, à l’expertise géométrique, mais aussi bien des filles désirant devenir pompier ou pilote de ligne.

Entre chirurgie et aviation
Tiphaine Bugeaud, qui a obtenu un baccalauréat S – spécialité Physique/Chimie au Lycée Laure Gatet de Périgueux, souhaiterait se spécialiser en chirurgie cardiaque. « Je ne sais pas d’où ça m’est venu; d’autant plus que mes parents ne travaillent pas du tout dans le domaine. », raconte Tiphaine. « Je pense que ça a commencé en 6e; je regardais des documentaires sur le sujet; en plus j’ai effectué un stage chez le père de ma copine qui est gynécologue, cela m’a encore plus confirmé dans mon choix. » Hélène Jacques (bac S en Physique/Chimie au Lycée Louis Barthou à Pau), après un stage à l’Ecole du Personnel Naviguant d’Essai et de Réception, rêve, elle, de devenir pilote de ligne. « Entre la navigation en tour de contrôle et les simulateurs de vol, j’ai su tout de suite ce que je voulais faire. », raconte-t-elle.

Les lauréates parrainées par des scientifiques
Hélène et Tiphaine, comme chacune des filles primées, seront accompagnées tout au long de l’année par un professionnel des sciences et des techniques, spécialiste dans le domaine correspondant au profil de la lauréate. Ces « parrains » oblau « marraines » auront pour mission d’accompagner leur filleule dans ses choix d’études, de lieux de stages en lui faisant partager leur expérience. Tiphaine sera ainsi accompagnée par Nadine Laborde, chirurgienne cardiaque qui ne lui laisse pas d’illusions sur les difficultés qui l’attendent. « En réalité pour arriver là où j’en suis il lui faudra un bac + 15, et encore on est que 10 femmes sur 300 chirurgiens ici, c’est pour vous dire. », souligne-t-elle. Outre la formation, il ne faut pas oublier les difficultés liées au métier lui-même. « En chirurgie faut mettre de côté l’aspect humain du patient et le traiter comme un cas, sinon on s’en sort pas. La famille du patient, vaut mieux ne pas la voir avant l’opération, sinon ça met une pression pas possible. Et je ne parle même pas du fait de devoir parfois annoncer la mauvaise nouvelle. », raconte Mme Laborde.

Une région en besoin de création et d’innovation
Ce partage d’expérience nécessaire est bien une chose, mais les parrains et marraines sont aussi là pour encourager leur protégée. Une dimension indispensable, selon Dominique Collin, pour, outre le souci d’équilibre hommes/femmes, améliorer le niveau de la recherche scientifique dans la région. « On a déficit de scientifiques alors qu’on a besoin de création et d’innovation. », reconnaît Mme Collin. C’est pour cela que, en dehors du prix de vocation scientifique, le ministère du travail s’associe à Cap Sciences pour monter différentes actions et opérations pendant l’année afin de susciter un plus grand intérêt chez les jeunes pour la science.

Piotr Czarzasty

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