Sécheresse dans le grand sud ouest : attention aux risques de fissures !


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/07/2011 PAR Solène MÉRIC

Si les premières observations en France du phénomène de retrait gonflement date de 1976, ce n’est que depuis la vague de sécheresse des années 1989-91, qu’il est intégré au régime des catastrophes naturelles. En l’espace de 20 ans, ce risque naturel est devenu en France la deuxième cause d’indemnisation derrière les inondations. En effet, ce sont près de 8 000 communes françaises, réparties dans 90 départements qui ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle vis à vis du retrait-gonflement. L’ampleur du phénomène est donc plus qu’important, et en ce qui concerne le grand sud ouest, il se concentre surout sur les côteaux molassiques entre Agen et Toulouse. D’autant que les dégâts causés par foyers entraînent dans de nombreux cas des coûts de réparation très lourds. En effet, le Ministère de l’Énergie, de l’Environnement, du Développement Durable et de la Mer estime que les coûts moyens d’indemnisation d’un sinistre retrait-gonflement sont de l’ordre de 15 000 € par maison.

Un travail de préventionPage d'accueil du site internet argile.fr
Face aux coûts engendrés par ce type de catastrophes, l’objectif est désormais d’informer la population et les constructeurs de maisons individuelles sur les risques liés à ce phénomène par un travail de prévention sur l’identification des sols sensibles au retrait gonflement et sur les techniques de construction appropriées. Dans ce but, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) vient de finaliser un travail de cartographie, commencé en 1995, permettant d’identifier par département ou par commune les zones argileuses sensibles au phénomène de retrait gonflement. Ces cartes d’aléas sont consultables sur le site internet argiles.fr. Ouvert au public depuis novembre 2004, il permet non seulement de consulter les cartes d’aléas mais aussi de s’informer sur le phénomène et ses manifestations, ainsi que la manière de les prévenir lors de la construction d’une maison.
Quant aux conséquences que pourrait avoir la sécheresse cru 2011 et bien qu’un déficit hydrique des sols superficiels soit bel et bien constaté, rien n’est encore joué. Le BRGM indique en effet que « si un été pluvieux pourrait atténuer l’importance du phénomène de retrait gonflement, un été normal pourrait au contraire être à l’origine d’une nouvelle vague de sinistres ».

Photos: Jez Bills et BRGM

Solène Méric

Ce 15 juillet, un arrêté interministériel, paru au journal officiel du 22 juillet a reconnu, à un peu plus d’une vingtaine de communes de Gironde, l’état de catastrophe naturelle pour des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols au titre de la sécheresse 2010.Les sinistrés disposent d’un délai de 10 jours à compter de la publication de cet arrêté au Journal Officiel pour déposer auprès de leur compagnie d’assurance un état estimatif de leurs pertes, en vue d’obtenir réparation des préjudices subis. Les commuens girondines concernées sont : Anglade, Les Artigues De Lussac, Bègles, Bonzac, Le Bouscat, Cabanac et Villagrains, Cadillac En Fronsadais, Camblanes Et Meynac, Carbon Blanc, Etauliers, Gardegan et Tourtirac, Gradignan, Léognan, Lormont, Marcenais, Puisseguin, Puynormand, Queyrac, Reignac, Saint Christoly De Blaye, Saint Cibard, Saint Gervais, Saint Philippe d’Aiguilhe, Saint Sauveur De Puynormand, Le Taillan Medoc, et Villenave d’Ornon.  

 

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