L’université du futur : l’intelligence artificielle au coeur du débat à Poitiers


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/05/2018 PAR Julien PRIVAT

L’université du futur est lancée. Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine l’a affirmé hier lors de son discours d’introduction. Là pour débattre, communiquer avec le grand public sur des notions que l’on peut craindre. « Cette université a mis deux ans à se mettre en place sous l’impulsion du Dr François Vincent et de David Sanguin. Ce siècle va être marqué par l’Intelligence Artificielle (IA), la robotique. On vit actuellement une révolution du numérique. L’IA est capable de nous écraser (au jeu de go, aux échecs), de conduire, de lire, d’écrire de l’ADN. On ne doit pas être à l’écart de cette révolution », constate le président de région. C’était en clair le message qui a ponctué de manière récurrente la soirée de conférences programmées au Théâtre Auditorium de Poitiers (TAP). Durant quatre heures plus d’une dizaine d’intervenants se sont succédés sur scène afin de débattre sur l’intelligence artificielle, dernière invention de l’homme. 

Conférences, débats, tables rondes, dont le thème principal était l'intelligence artificielle, se sont déroulées ce lundi 28 mai devant plus de 900 personnes.

Une nouvelle révolution

Parmi ces spécialistes, l’économiste et essayiste, Nicolas Bouzou, rappelait que le monde actuel vivait une nouvelle révolution,  celle du numérique qui peut être considérée comme la plus radicale aujourd’hui… et pourtant ce ne sont pas les premiers bouleversements que vit la société. Il y a eu plusieurs grands tournants dans l’histoire rappelle-t-il. «  Je veux démontrer que le monde est moins pire qu’on le pense. L’innovation et notamment l’IA peuvent contribuer à ce progrès. D’ailleurs, ils le font déjà. Ce qui compte, c’est l’usage que l’on fait de l’innovation. Un exemple, la radioactivité. Certes elle peut servir d’armes, mais avec on peut produire de l’électricité et aussi l’utiliser dans le domaine de la santé,combattre le cancer. Je crois qu’il ne faut pas voir que les risques et adopter une vision globale des choses. » Pour lui, participer à ce genre de débats et de conférences est nécessaire car elles lui permettent de rencontrer le public et d’endosser un rôle de pédagogue.

Quand on écoute les intervenants on sent que l’IA ne leur fait pas peur, loin de là. Le nouveau président du CNRS, Antoine Petit, chercheur et ancien professeur d’informatique, le confirme. Car l’IA est déjà présente, dans notre quotidien, sans qu’on s’en aperçoive. « Nous ne pouvons pas être contre l’Intelligence Artificielle, sinon nous sommes contre le progrès.  L’IA est déjà présente dans notre quotidien. C’est à nous de la construire. Il faut une IA qui correspondent à nos valeurs, à notre culture. Je pense que c’est un challenge pour l’Europe de mettre au point une IA qui nous correspondent. Car l’IA est de toute manière déjà là. »

L’IA : pilier de la médecine.

L’IA fait de plus en plus sont apparition dans le domaine de la santé et de la médecine. Un secteur qui a fait l’objet d’une table ronde sur le thème  » médecine du futur : promesses et défis d’une révolution ». Les données numériques du patient, la médecine prédictive. Parmi les animateurs de cette table ronde : le docteur en médecine et professeur honoraire au collège de France, Pierre Corvol. « En médecine, on est au début de l’IA avec des diagnostics réalisés par ordinateur. Aujourd’hui, un ordinateur peut voir si des liaisons cutanées sont cancéreuses. Il va y avoir un bouleversement autour des trois grands acteurs : le patient, le médecin et le système de santé. Il va falloir s’adapter. »

 Ce rendez-vous apparaît être un véritable succès avec plus 900 personnes qui ont participé au débat. « La salle est pleine. En plus, cette conférence a été diffusée en direct sur le site Internet de l’université du futur. L’objectif a été de mobiliser les forces vives et de sensibiliser un maximum de personnes à l’IA » explique Éric Ballois, chargé de communication événementielle et marketing à la région Nouvelle-Aquitaine. C’est chose faite puisque l’après midi plus de 300 lycéens de la région venant de Charente, Charente-Maritime, Deux-Sevres et Vienne ont pu assister à des conférences sur l’IA.  « Ce sont les premiers concernés », conclut-il.

Tous paraissent unanimes sur la manière de dompter et d’adopter l’IA. L’université du futur de la région Nouvelle-Aquitaine a déjà un calendrier établi. De nouvelles conférences sont programmées en septembre à Bordeaux dans la cadre de la fête régionale de l’innovation Novaq et en novembre à Limoges.

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