Entre deux missions, le jeune papa trouve son équilibre au sein de sa famille : sa femme et ses petites filles de deux et trois ans. La vie familiale est pourtant soumise à beaucoup de sacrifices. Surnommés entre eux « les frères d’armes », les hommes de l’armée de l’air sont aujourd’hui plus souvent à l’étranger qu’en France. Géopolitique actuelle oblige, son équipe travaille avec d’autres corps de l’armée Française : armée de terre, la marine et des armées étrangères, notamment américaine. « La France qu’on va laisser à nos enfants on la construit maintenant »
Le caporal chef se sent-il concerné par les élections présidentielles ? Plus jeune, le militaire n’a pas toujours été en mesure de voter à cause des opérations extérieures. « Après tout ce que j’ai vu en opex. J’ai vu la misère du monde. Des enfants sans eau », lâche-t-il pensif.
En 2017, plus que jamais, il se sent « plus concerné. Peut être parce que j’ai construit une famille et que la France qu’on va laisser à nos enfants, on la construit maintenant. »
« L’armée pourrait avoir plus de moyens et d’effectifs mais je suis conscient qu’il n’y a pas que le budget militaire en France. » Selon lui, le réel problème est une absence de reconnaissance de la part des citoyens envers les militaires, qui risquent leur vie pour eux. « Les Français commencent à changer de regard concernant la police parce qu’ils œuvrent sur le territoire. Tandis que nous, nous agissons à l’étranger, dans l’ombre. »
Même s’il incarne le genre de héros dont rêvent tous les petits garçons, pour lui « l’armée est une réelle vocation ». Ce qu’il dirait à un jeune désireux de s’engager ? « Vas-y signe, tu verras du pays, c’est pas évident tous les jours, mais ça va t’apprendre beaucoup de choses. »
* son nom a été modifié.