Vin de Bordeaux et oenotourisme : de la création de valeur économique à la création d’image de marque


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Vin de Bordeaux et oenotourisme : de la création de valeur économique à la création d'image de marque

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/04/2012 PAR Solène MÉRIC

Le département de la Gironde reçoit chaque année, près de 4,3 millions de visiteurs, dont3.3 millions sur la seule période estivale. Parmi eux, ils sont 74% à effectuer des visites dans les vignobles girondins, un chiffre qui place le département, comme premier département oenotouristique de France. Une position qui laisse songeur quant au potentiel de création de valeur pour les entreprises vitivinicoles. De plus, « si l’oenotourisme ça n’est pas simplement visiter, déguster du vin, et acheter du vin, ce sont les activités les plus pratiquées par les touristes » souligne Brigitte Bloch, la Directrice du Comité Régional du Tourisme en Aquitaine (CRTA). Autre atout de cette activité : « les clients qui pratiquent l’oenotourisme sont ont un fort pouvoir d’achat et sont régulièrement consommateurs de vin pour 75% d’entre eux ». Sans être, dans 90% des cas, de vrais connaisseurs.

197 euros dépensés par jour

Coté dépenses en Aquitaine,les groupes de touristes dépensent en moyenne 189 € par jour, dont 53% sont consacrés à l’achat de vin… Sur le département de la Gironde, un groupe de touristes dépense en moyenne 197€ par jours. C’est dire si l’enjeu économique est important.
Pourtant, si le vin est emblématique pour les touristes, il est aussi ambivalent et des défis sont encore à relever, notamment en termes de fidélisation des clients. En effet, si 50% des visiteurs disent vouloir revenir dans le département, seuls 26% pensent garder contact avec le producteur et 23% se disent prêt à revenir acheter son vin. Parmi les défauts pointés : le prix, les horaires de visites, une mauvaise adaptation aux visites en famille, la mauvaise pratique de la langue étrangère…
En d’autres termes, « accueillir des visiteurs et créer de la valeur ajoutée, c’est un vrai métier qu’il faut avoir envie d’exercer, et la qualité de l’accueil, l’accessibilité, est primordiale », prévient Brigitte Bloch. Il faut voir le touriste comme un client que l’on veut séduire et fidéliser. « C’est le vigneron qui doit être honoré de la présence des clients sur sa propriété et non l’inverse … ». Il faut donc valoriser son entreprise « en développant des processus de fidélisation ». Une absolue nécessité, à laquelle il faudra se résoudre quitte à s’inspirer des viticulteurs du Nouveau monde, particulière habiles dans ce domaine, souligne la Directrice du CRTA.

R. Quancard, Prés de la commission de promotion du CIVB, J-P. Code, Dir du service économie et études, F. Jumeau, dir marketing, B Bloch, Dir CRTA, J Bak, Intuition Une image trop élitiste
Un point de vue totalement partagé par Jolenta Bak de l’agence-conseil Intuition, qui voit dans cette fidélisation et dans la mise en avant des femmes et des hommes du vin, l’occasion de faire contrepoids« à l’image souvent trop guindée et élitiste de ce terroir », qui peut nuire au développement du produit. Toutes deux sont également d’accord, sur la nécessité de donner « les clés des portes des vignobles », les rendre plus accessibles, moins intimidants pour les touristes, en développant notamment les aspects terroirs, nature… sans pour autant nier l’innovation. Il faut tenter de nouveaux angles de visites, « peut-être plus intimistes, plus dans l’échange et la confidentialité… »Plus que des explications techniques sur le mode de production,« il faut penser le vigneron comme un passeur de la culture du vin, de son histoire et de sa nature, de son terroir bordelais »…

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