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PUBLIÉ LE 03/04/2011 PAR Joël AUBERTMama Belatrech, Dominique Adechi, Sabah Noussair, Mimi Bensetti et Viorica Buciuceanu vont , en effet, créer leur entreprise et contribuer à optimiser le potentiel de la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. Tout est parti d’une constatation: la Banque qui récoltait, par exemple, en 2009 1320 tonnes de produits frais, des fruits, des légumes, ne parvenait pas à les redistribuer toutes. Sur les 200 tonnes restantes, 70 pouvaient être transforméeset donner lieu à une commercialisation de proximité. Ainsi est née l’idée de susciter, dans l’environnement de la Banque, la création d’activités confiées à des femmes sous le label « économie sociale et solidaire. » Encore fallait-il mener à bien les études nécessaires, envoyer en stages les candidates à cette activité, par exemple à l’Agropole d’Agen, et boucler un budget important puisque de 107.000 euros. C’est là que le projet a rencontré l’adhésion enthousiaste de la Fondation « Entreprise et Solidarité » dont la philosophie est toute contenue dans une phrase : « entreprendre pour s’en sortir ». Une fondation qui réunit plusieurs entreprises et organismes de la région qui interviennent, à la fois en soutien de projets locaux et internationaux (2). Après trois ans d’existence, la fondation aura soutenu à hauteur de près de 500.000 euros, une douzaine de projets.
En l’occurrence la Fondation a prolongé, ici, par son aide financière, la mission entreprise au niveau des études par Agrisud International, une ONG experte dont on sait le rôle de premier plan qu’elle joue dans la défense d’un développement durable dans les pays du sud. Son directeur général, Yvonnick Huet, est venu témoigner d’un mot, lourd de sens, de sa foi en ce « projet partagé » dit ABCE, comme « Agrisud , Banque Alimentaire, Centre social Bordeaux Nord, Entreprise et Solidarité ».
La Banque alimentaire comme éternel amortisseur social
Georges Viala, avant ce moment fort, avait redit, en introduction à l’assemblée générale de la Banque, combien son action reste plus que jamais nécessaire, constatant qu’en France, vingt cinq ans après la naissance de la Banque, huit millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, non sans avoir noté avec le franc parler qu’on lui reconnaît, que tout le monde semble se satisfaire du rôle d’amortisseur social que jouent les associations caritatives. S’agissant de l’agglomération bordelaise, de la CUB, il a rappelé l’objectif ambitieux de Bordeaux Métropole 3.0: faire sortir de la misère en vingt ans la moitié des 90.000 personnes qui y sont « installées ». Au nom d’Alain Juppé, retenu à Paris, Alexandra Siarri, adjointe aux nouvelles précarités avait rappelé le devoir de lucidité qui incombe à tous, promettant de faire accélérer quelques dossiers d’aménagement urgents. Et de faire passer le message au ministre des Affaires étrangères sur une question d’importance, le maintien de l’aide alimentaire européenne, qui semblerait remise en question à l’horizon de la nouvelle Politique Agricole commune. Quant à Martine Jardiné, au nom de Philippe Madrelle, son président, elle a rappelé l’engagement constant du Conseil général aux côtés de la Banque Alimentaire girondine.
Photo : aqui.fr
1.BABG : Banque Alimentaire de Bordeaux et la Gironde
2.www.entrepriseetsolidarite.org, contact@entrepriseetsolidarite.org
