Une nouvelle usine Lesieur inaugurée à Bassens


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Une nouvelle usine Lesieur inaugurée à Bassens

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/01/2016 PAR Romain Béteille

La visite était notamment axée sur l’apprentissage, puisque le premier Ministre a rencontré huit jeunes actuellement en apprentissage au sein de la nouvelle usine du groupe Avril, qui a donc signé une convention de partenariat avec pour but principal de doubler le nombre de ses apprentis d’ici à 2018 (soit un objectif de 400 jeunes). Comme l’a souligné Philippe Lamblin, Directeur des Ressources Humaines, le groupe est en train « de former des tuteurs qui vont aider les jeunes à relever ce défi. Nous voulons aussi travailler avec la vie associative pour accompagner les jeunes à obtenir des diplômes. Nous sommes déterminés à intégrer ce territoire, en travaillant avec les collèges et accueillir au minimum deux jeunes par an dans l’entreprise ».

Pour autant, ce fameux cercle vertueux qui a été vanté par l’entreprise est soumis à des défis nationaux contradictoires, comme l’a souligné Alain Juppé. « Je ne connais pas d’homme politique qui ne déclare pas son intérêt pour l’apprentissage. Nous voulons tous en faire. Or, on constate que le nombre d’apprentis baisse ». Des propos qui ont fait écho à ceux d’Alain Rousset, désormais élu depuis décembre dernier à la présidence de la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. « Il faut décloisonner le monde de la formation, de la recherche et de l’emploi, faire en sorte que ce blocage à l’égard de l’apprentissage soit levé. Nous avons engagé une vaste réforme à l’allemande pour promouvoir et augmenter le nombre d’apprentis en Aquitaine. Je pense qu’il faut que l’on commence le fléchage des jeunes vers l’apprentissage à partir des collèges. Si nous les laissons dans des systèmes d’échec et de relégation, nous n’aurons pas les emplois que les entreprises veulent », a-t-il affirmé, dans le but éventuel de prévenir l’échec scolaire. 

Les annonces se font attendreLe nouveau site, qui emploie désormais 92 personnes et produit 100 millions de litres d’huile par an, n’a en revanche pas été le théâtre de nouvelles annonces sur le plan économique (alors qu’une manifestation de la CGT se déroulait en parallèle quelques centaines de mètres plus loin), ni par les Ministres du gouvernement présents, ni par les responsables de la filière agricole, notamment touchée dernièrement par un gel de la production en raison des 69 foyers de grippes aviaires détectés depuis décembre. 

François Hollande doit en revanche rencontrer Xavier Beulin, président du groupe Avril et de la FNSEA dans deux semaines. « Nous devons maintenant prendre les choses très au sérieux, il faut absolument enrayer cette situation sanitaire. Il y a tout un processus à mettre en oeuvre pour anticiper sur les ventes de fin d’année 2016 », a précisé le responsable, promettant un futur « plan d’envergure ». Le Président de la République devrait aussi présenter dans les jours qui viennent de nouvelles mesures en faveur de l’apprentissage. 

Des territoires en difficultéEnfin, cette visite publique a aussi été l’occasion pour Jean-Pierre Turon, maire de Bassens et par essence acteur de la Métropole bordelaise, de tirer la sonnette d’alarme à l’égard du gouvernement. « Même dans une échelle métropolitaine comme la nôtre, l’échelon communal a sa raison d’être. La commune est une proximité indispensable et il ne faut pas distendre le lien entre les entreprises et les territoires qui les accueillent. Il est dommage que les communes, qui participent à ce processus vertueux, soient les plus pénalisées dans leurs dotations et dans leur fonctionnement. Les dotations pourraient ainsi être supprimées pour Bassens l’an prochain », a dénoncé l’élu. 

« Il y a ceux qui proposent des économies et ceux qui se plaignent que les dotations baissent. Mais elles n’augmenteront plus pour les collectivités territoriales », a botté en touche Manuel Valls, histoire de souligner que l’actuelle ligne du gouvernement ne changerait pas dans les mois à venir. Le groupe Avril, lui, se porte bien : il emploie actuellement 7200 personnes dans 22 pays et a réalisé un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros pour l’année 2014. 

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