A Aquitanima, les concours, une bouffée d’oxygène pour les éleveurs


Claude-Hélène Yvard

A Aquitanima, les concours, une bouffée d'oxygène pour les éleveurs

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2016 PAR Claude-Hélène Yvard

Auitanima fête cette année ses 20 ans. Le salon de l’élevage et de la génétique bovine rassemble tous les ans plusieurs centaines d’animaux à Bordeaux. jusqu’à lundi, 400 bovins se retrouvent sous le hall 4 du parc des expositions, pour participer aux concours de races. Le grand public peut découvrir la limousine devenue race régionale, la parthenaise, présente pour la première fois au salon, réforme territoriale oblige, la bazadaise, la blonde d’Aquitaine, ou encore la prim’Hosltein. Que pensent les éleveurs de ce salon ?  Jean Barberin  est éleveur de blondes d’Aquitaine, à Meilhan-sur-Garonne de père en fils depuis cinq générations.  Les Barberin sont  inscrits au  »herd-book » (1), le livre de la race,  depuis son origine en 1898.  Jean est un habitué du salon de Bordeaux : « la première fois, la foire agricole avait lieu encore aux Quinconces, je devais avoir 14 ans.  J’accompagnais mon père qui m’a transmis le virus de l’élevage. » Les temps ont bien changé. La foire agricole de Bordeaux s’est déplacée dans le quartier du lac. « J’ai vu construire les bâtiments où nous sommes aujourd’hui. Ce fut une très bonne chose, nous avons gagné en confort, les conditions d’accueil se sont améliorées. Au niveau des concours, nous avons des lots beaucoup plus homogènes. Il y a eu des gros progrès au niveau génétique. En vingt ans, Bordeaux est devenu un rendez-vous qui compte au niveau national. Aujourd’hui, c’est encore plus important d’être là, dans le contexte actuel. Ici, nous avons encore une visibilité auprès du grand public. C’est l’occasion de montrer que l’on existe encore. « 

Etre là, montrer que l’on existe

Jean Barberin, entouré de la famille Tonello, sera distingué dimache soir lors du repas des éleveurs
Avis partagé par son collègue et ami Henri Tonnello, de Saint Capraise d’Eymet. « Nous sommes présents à Bordeaux depuis un peu plus de vingt ans avec des animaux. Mon fils Didier a pris le relais depuis quelques années. Demain, nous avons deux jeunes taureaux en concours, Lotois et Laser. Le plus important, aujourd’hui, n’est pas le résultat du concours, même s’il est d’un très bon niveau.  Bordeaux est une étape pour une sélection au Salon de Paris. Cette fois, nous accueillons des éleveurs des Deux Sèvres. Cela en chagrine quelques uns. Mais cela nous permet de cotoyer de nouveaux éleveurs, d’échanger. Il faut être là de toute façon, c’est devenu essentiel. Et malgré le contexte, nous ne voulons pas oublier que cela doit rester un moment de convivialité, conclut Henri Tonello. Jean Barberin sera distingué dimanche dans le cadre du repas du vingtième anniversaire du salon. 

Emmanuel Moizo, est éleveur laitier en Lot-et-Garonne : il présente deux génisses cette année. C’est un habitué du rendez vous de Bordeaux.  » Le concours s’annonce assez relevé cette année avec l’arrivée de nouveaux éleveurs de Poitou Charentes. C’est une bonne chose, cela prouve que certains éleveurs parviennent à conserver une passion intacte, malgré les difficultés.  Avoir des animaux lauréats, ce n’est plus comme avant. Etre ici est une vraie bouffée d’oxygène. Voir autant d’animaux concourrir, cela fait beaucoup de bien au moral. « 

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