Transition écologique: un sommet pour passer à l’action


Bordeaux accueille pour sa cinquième édition, le World Impact Summit. Une rencontre professionnelle de plus en plus fréquentée pour dénicher et déclencher les actions concrètes à mettre en œuvre autour de la transition écologique.

Affiche du World Impact SummitAPJ - Célia Consoloni

World Impact Summit

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/11/2022 PAR Cyrille Pitois

L’organisateur du WIS de Bordeaux, Nicolas Pereira, est déjà satisfait de cette 5e édition que se déroule au palais des congrès de Bordeaux, ce mercredi 30 novembre et jeudi 1 er décembre : le nombre d’inscrits n’a jamais été aussi important à la veille des précédentes éditions. « Notre sommet ne change pas d’ambition : prendre conscience des limites du modèle économique qui est le nôtre et de ses effets négatifs sur le climat. Nous voulons fédérer les acteurs autour de solutions concrètes en matière de transition écologique. »

La feuille de route gouvernementale attendue

Si le record de participation a sans doute un lien avec le retour des événements en présentiel, Nicolas Pereira y voit aussi le signe de fortes attentes « pour trouver des solutions et accélérer leur mise en œuvre sur des sujets qui deviennent centraux. »

Une succession de conférences et tables rondes va s’articuler selon le programme autour de quatre thèmes. La protection des milieux naturels, les territoires et leur aménagement,  les énergies et la mobilité et une dernière demi journée consacrée à l’économie circulaire, ou comment transformer le déchet en nouvelle ressource.

L’explorateur en série Bertrand Piccard, psychiatre et pionnier de l’avion solaire avec le tour du monde à bord de Solar Impulse, est le parrain du sommet et sera présent au long des deux journées. On y attend aussi la participation de la secrétaire d’Etat chargée de l’écologique, Bérangère Couillard qui doit annoncer jeudi des éléments inédits de la feuille de route du gouvernement pour accélérer la transition écologique.

Vite, déployer les solutions déjà à portée

Outre un village d’exposants avec 180 enseignes effectivement présents, d’autres entreprises qui portent des solutions concrètes un peu partout dans le monde participeront de façon virtuelle.

Quelques grands noms de la place boursière française seront aussi présents comme Vinci, Bouygues Télécom, Accor ou Engie, pour dérouler leurs pratiques responsables.

Pour Isabelle Spiegel, directrice de l’environnement du groupe Vinci, « répondre à l’urgence environnementale c’est avancer en forgeant des engagements. » Depuis deux ans, Vinci porte une ambition de réduction de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre. L’entreprise prend cette fois un nouvel engagement de réduction de 20% de ces mêmes émissions sur sa propre chaine de valeur d’ici 2030 pour atteindre la conformité avec sa trajectoire de neutralité carbone. « Notre présence au sommet, c’est de démontrer qu’une majorité de solutions sont là, à notre portée. Il faut maintenant les déployer » explique Isabelle Spiegel.

Béton ultra-bas carbone, utilisable pour les logements sociaux, les tunnels du Grand Paris, la construction d’hôpitaux ou le village des athlètes Paris 2024, recours aux véhicules électriques pour sa flotte interne et mise à disposition de bornes de rechargement sur 100% des aires de repos des autoroutes d’ici un an, utilisation du foncier disponible pour des usages vertueux, apport de nature en ville ou toitures de bâtiments équipées en photovoltaïque… les axes de transition ne manquent pas. « Tout existe et rien ne doit nous empêcher collectivement de passer à l’action, » promet Isabelle Spiegel.

La parenthèse déjà se referme ?

52% des Français répondent oui à la question : votre entreprise s’engage-t-elle suffisamment dans la transformation en lien avec la question environnementale ? Ils étaient 57% en 2021. Et ils sont deux fois plus nombreux que l’an dernier à estimer que leur entreprise ne s’engagent pas du tout. « Les grandes tendances apparues en 2021 n’ont guère évolué, mais on sent monter un certain scepticisme sur la capacité de son entreprise à répondre aux enjeux écologiques, » décrypte Gauthier Jardon, pour l’IFOP. « Comme si le nouveau monde auquel les Français croyaient au lendemain de la crise Covid n’était qu’une parenthèse qui se referme progressivement. »

En matière d’investissement les Français sont 60% à déclarer accorder une place importante aux impacts environnementaux dans leurs décisions de placement. « Un comportement qui relève plus de la bienveillance que de l’enthousiasme. Ça plait aux français si le placement qu’on leur propose prend en compte la dimension environnementale. Mais ils ne sont pas pro-actifs vis à vis de cette préoccupation. »

Le terrain reste à labourer pour aller au-delà de cette simple perception positive. « Mais on peut compter sur l’ouverture de la jeune génération, beaucoup plus sensible à ce critère ».

Sondage IFOP pour le World Impact Summit auprès de 1 509 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées du 11 au 14 novembre 2022.


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