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PUBLIÉ LE 29/05/2010 PAR Thomas GuillotIssu d’une famille de griots, où il a appris à manier la kora (une sorte de guitare à 21 cordes) depuis son plus jeune âge, Toumani Diabaté a sans doute eu plus de chances pour s’imposer dans le monde de la musiquegrâce à la renommée de ses compatriotes. C’est d’ailleurs avec Ballaké Sissoko, autre grand joueur de kora, qu’il explose véritablement en Europe à l’aube des années 2000, alors qu’il a déjà 13 ans de carrière (en solo ou en groupe) derrière lui. Le malien multiplie les rencontres, avec les américains Taj Mahal ou Ry Cooder, le britannique Damon Albarn ou celle, décisive, avec le maître Ali Farka Touré.
L’amitié entre le guitariste et le joueur de kora aurait pu être longue et fructueuse. Mais la maladie a emporté le premier en 2006 soit à peine deux ans après leur rencontre. Il reste toujours ces deux disques : le premier acclamé en 2005 et le deuxième qui vient tout juste de sortir, sobrement intitulé Ali & Toumani, fruit d’un enregistrement de trois petits jours bien remplis à Londres. Le testament sonore d’Ali Farka Touré en compagnie de celui qui sera amené à prendre un jour sa place en haut du panthéon des musiciens maliens. Depuis, Toumani Diabaté semble engagé dans une éternelle tournée hommage, à peine interrompue par la sortie de The Mandé Variations en 2008. Un album qui rafla de nombreux prix, le cœur des critiques et celui de nombreux festivaliers chanceux. C’est donc auréolé de gloire et supporté par le fantôme de son ainé que Toumani Diabaté jouera à Pessac. Il y a peu de raisons pour que cela ne se déroule pas merveilleusement bien.
Thomas Guillot
Toumani Diabaté – « Ali Farka Touré Variations » Tour
Samedi 29 mai à la salle Bellegrave de Pessac, 21h, environ 20 euros
Crédit photo : Damian Rafferty
