Télévision régionale : France 3 NoA veut séduire la Nouvelle-Aquitaine


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Télévision régionale : France 3 NoA veut séduire la Nouvelle-Aquitaine

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 13/01/2019 PAR Julien Privat
Les locaux de France 3 NoA sont installés au coeur de France 3 Aquitaine à Bordeaux. Laurence Mayerfeld, directrice de France 3 Nouvelle-Aquitaine nous emmène découvrir la régie, le poumon de la nouvelle chaîne. Située entre plusieurs salles de montage, et la salle de maquillage, au rez-de-chaussée de France 3 Aquitaine, la régie se limite à une petite pièce. « Voici notre régie, vous voyez, il y a des écrans, un ordinateur et c’est à cela que tient NoA. » Elle nous avait avertis… que la visite serait courte, entendons par là que les moyens techniques sont modestes. Au deuxième étage du bâtiment, on trouve le « Lab », l’endroit où les journalistes ou techniciens réalisent et montent directement leur production. 
 
La régie de NoA se situe dans une petite salle. Elle se résume à deux grands écrans et un ordinateur. Elle paraît minimaliste à côté de celle de France 3 Aquitaine
NoA : la petite chaîne qui veut « monter »
Le 11 septembre dernier le lancement de Noa s’est déroulé en direct sur les box Internet, les réseaux sociaux et le site web, avec de grands noms qui sont passés par tous les France 3 de la Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes), des personnalités politiques et Delphine Ernotte-Cunci, la présidente de France Télévisions. Et même si, aujourd’hui, son existence est connue sur notre territoire, la plus grande région de France, les téléspectateurs potentiels ont du mal à la trouver. « NoA, c’est à la fois pour les Néo-Aquitains et les autres, ceux qui n’habitent pas forcément dans la région car avec les box et Internet, on peut nous voir de partout », souligne Laurence Mayerfeld. Pour le moment difficile de percevoir un éventuel engouement autour de la chaîne : aucune mesure d’audience n’est communiquée. Il est difficile de créer des habitudes télévisuelles en seulement quatre mois d’existence. 
 
NoA,  « un prénom qui sonne bien ! », selon Laurence Mayerfeld. « NoA, c’est une espèce de transition. Je ne peux pas dire si dans 5 ou 10 ans, elle continuera d’exister. On voit bien, la BBC arrête certaines de ses chaînes  en mode linéaire. Cela va sans doute être le cas à France Télévisions qui risque d’abandonner des chaînes de télévision au profit de plateformes de contenus. NoA, qu’est-ce que c’est d’autre qu’une offre de contenus ordonnée car on met les programmes dans un certain ordre. C’est une vraie chance car elle permet de faire la transition pour nos salariés. » Des salariés qui ont dû, sur le principe du volontariat, s’investir dans ce nouveau projet. « 5 postes ont été ouverts », des techniciens ont suivi des formations pour apprendre à tourner (le plus souvent avec des téléphones portables), à s’exprimer à l’antenne, à interviewer. Ils se sont prêtés au jeu et ont acquis de nouvelles compétences. 
 
Des programmes reflets de notre région
Concernant les programmes, NoA s’organise comme une chaîne de télévision locale et émet 24h/24 avec des programmes régionaux exclusivement. On parle de la Nouvelle-Aquitaine. « L’objectif est de mettre en lumière ces territoires où l’on ne va jamais. » L’une des émissions phares de la chaîne est diffusée en semaine : « Tous les chemins mènent à vous« . « Elle n’est pas réalisée par des journalistes, les présentateurs doivent discuter avec les personnes rencontrées, les faire se raconter. » On peut suivre trois directs par jour de différents lieux « emblématiques », de villages de Nouvelle-Aquitaine. Sinon la grille des programmes est assez malléable pour pouvoir diffuser, notamment, des événements culturels ou sportifs. « Je dis toujours que plus on va casser la grille récurrente, mieux je vais me porter. Notre truc, c’est d’être en direct, de partout. Dernièrement, nous avons diffusé le championnat du monde de pelote à Barcelone. Ça a bien marché, on a fait plus de 550 000 vues sur Facebook. On diffuse également le concours hippique des étoiles de Pau, nous allons essayer d’être sur le festival de la BD d’Angoulême », poursuit la directrice de France 3 Nouvelle-Aquitaine. Des conférences régionales peuvent également être mises à l’antenne. « On a également une émission musicale, NoA pop, où on met en avant des groupes régionaux qui enregistrent trois morceaux et font une interview dans nos locaux ». NoA leur donne de la visibilité. 
 
Mais NoA, c’est également de l’information. Les éditions locales de Nouvelle-Aquitaine sont reprises à différentes heures de la journée. Ce lundi 7 janvier, la chaîne régionale a lancé un nouveau rendez-vous d’information, à 21 heures, en semaine. « Un journal de Nouvelle-Aquitaine, tout image, de 10 minutes, composé par des sujets des locales et des sujets des régions », un rendez-vous qui peut se concevoir comme une session de rattrapage pour ceux qui veulent s’informer en mode « régional ». Autre évolution qui devrait voir le jour dans la premier semestre. Un bandeau d’information. « Moins imposant… que celui de BFM, avertit Laurence Mayerfeld. Ce serait un fil d’info régionale qui reprendrait les informations de nos locales et nos bureaux régionaux. Il faut que l’information soit accessible à tous, à tous les moments de la journée. » Un fil d’info qui disparaîtrait sur les fictions, les documentaires et les oeuvres.
 
Ce modèle de chaîne régionale, unique en France (même s’il existe France 3 via Stella qui couvre la Corse, ou 1ère la chaîne d’Outre-mer), est présent dans d’autres pays d’Europe, notamment en Espagne ou en Allemagne. Mais selon la directrice de France 3 Nouvelle-Aquitaine. « NoA sera la seule initiative de ce type. Le mouvement, donné aujourd’hui par les groupes audiovisuels en Europe, ce n’est pas de créer des chaînes mais des plateformes et des offres de contenus ». Elle rappelle que NoA, c’est également une rencontre avec  le président de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset. Une volonté politique. « Nous avons signé un contrat d’objectif et de moyens (COM). La région nous verse 1,086 million d’euros chaque année, ce qui nous permet de produire de nouveaux programmes. Éditorialement, on ne se sent pas menacé en terme d’indépendance. » Le fond de grille de la chaîne vaut au total 45 millions d’euros. 
 
En tout cas, Laurence Mayerfeld définit son objectif de chaîne régionale 24/24. Il sera atteint « si NoA, demain, est le témoin de la façon de phosphorer intellectuellement ce territoire et de représenter les gens qu’on ne voit pas ailleurs. NoA, c’est un petit retour là où on doit être. »
 
Comment voir NoA ? 
Sur le box internet :
Orange 339
SFR 455
Free 326
Bouygues 337
Sur Internet : 
na.france3.fr
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