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PUBLIÉ LE 29/12/2010 PAR Nicolas CésarSi les conséquences sont considérables pour le paysage, fort heureusement, il n’y a eu aucune victime. En effet, aucune habitation n’existe sur ce site bordé par une forêt classée de l’ONF. En revanche, compte tenu de la hauteur de la falaise, la plage, devenue dangereuse pour les marcheurs qui pourraient se retrouver piégés à marée haute, a été fermée. Cet événement n’étonne guère ici au Cap-Ferret. Depuis quelques années, le trait de côte aquitain recule de 1 à 2 mètres par an en moyenne. Du fait de l’élévation du niveau de la mer et du réchauffement climatique. Un phénomène que l’on observe sur toute la façade atlantique du nord de la Gironde au Pays Basque. Ceci est particulièrement visible à la pointe du Ferret.
Les politiques impuissants face à l’érosion du littoral
Pour endiguer cette érosion, les autorités n’ont guère de solutions. Il y a cinq ans, la mairie de Lège-Cap-Ferret avait installé des troncs d’arbre en épis, afin de casser les vagues. Chaque année, la puissance de la mer arrache les troncs d’arbres. « L’État nous a demandé de ne plus en installer car ces troncs flottants posent des problèmes de sécurité pour les navires », explique, dépité, Michel Sammarcelli, le maire de Lège-Cap-Ferret. Quelles solutions peut-on envisager ? Connu pour son combat contre l’érosion, à la pointe de la presqu’île, Benoît Bartherotte a investi près de 4.5 millions d’euros pour ériger face à la mer une digue de roches et de blocs de béton pour préserver sa propriété. Un luxe que cet ex-homme d’affaires peut se permettre. Mais, malgré cela, sa maison n’est pas à l’abri, tout comme celle de ses voisins. C’est donc avec un sentiment d’impuissance que les politiques et les habitants regardent le littoral perdre du terrain.
Crédit photo : Nicolas César
Nicolas César
