Saint-Vincent-de-Paul et la presqu’île d’Ambès se mobilisent pour ne pas être inondées


NC

Saint-Vincent-de-Paul et la presqu'île d'Ambès se mobilisent pour ne pas être inondées

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 28/01/2013 PAR Nicolas César

« Il hors de question de laisser inonder Saint-Vincent-de-Paul ». Dès le début de la réunion, le maire, Claude Soubiran a donné le ton. L’arasement des digues impacterait 450 maisons sur la presqu’île. La mairie de Saint-Vincent-de-Paul estime d’après les études de la CUB qu’elle serait inondable aux 4/5ème, ce qui impacterait la moitié de sa population. L’objectif de ce projet de la CUB est de faire baisser le niveau de la Dordogne de 1 cm, en sur-inondant temporairement les marais des communes de la presqu’île d’Ambès pour « l’équilibre du territoire », officiellement. Des ouvrages sont censés permettre de canaliser les entrées et les sorties d’eau. Ce qui ne sera bien évidemment pas sans conséquence sur l’économie locale, en particulier l’agriculture. Et, les populations… « C’est de la mise en danger d’autrui », s’insurge aussitôt un habitant. Juste à côté, un autre reprend « qui va nous assurer ? Et nos maisons, elles ne vaudront plus rien ». « Pourquoi ne drague-t-on pas le fleuve comme avant », suggère une habitante.

Noyer la presqu’île pour protéger BordeauxPour la population de Saint-Vincent-de-Paul, c’est une évidence, il s’agit d’inonder la presqu’île pour mieux protéger Bordeaux. Face à ce public remonté, le directeur de la nature de la CUB a rappelé que ce document présentait « des pistes de travail qui concernent aussi l’amélioration du réseau hydraulique de la presqu’île ou la réparation des digues ». Le Programme d’action de prévention des inondations (Papi) prévoit 500 millions d’euros pour la protection des zones inondables, notamment en rénovant les digues sur l’ensemble du pays. Environ 19 000 communes en France sont soumises au risque inondation à des degrés divers. Entre 1982 et 2010, ce risque a causé plus de 200 victimes et généré plus de 6 milliards d’euros de dommages. Autant dire que si l’Etat donne son aval à ce projet, la mobilisation promet d’être forte dans la presqu’île d’Ambès. « Nous ne nous laisserons pas faire », ont répété plusieurs habitants. La mise en oeuvre du projet est prévu pour 2018.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles