Après avoir reculé de 1,6 % en 2009, la consommation d’électricité en Aquitaine a rebondi en 2010, avec une hausse de 4,3 %, à 23,6 térawattheures (TWh), contre + 5,5 % au plan national. Cela s’explique notamment par les épisodes de froid en début et en fin d’année. Cette hausse est essentiellement liée aux ménages (+ 7,3 %) et les PME (+ 2,2 %). Car la consommation des grands industriels s’est tassée (- 1,1 %). Dans le même temps, la production d’électricité, à 89% nucléaire, a augmenté de 21 %, à 29,6 TWh. Pour l’heure, seuls 2% proviennent des énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables, la grande inconnue
Si la production a augmenté, c’est aussi parce que RTE Sud-Ouest, qui est présent avec ses 1 000 agents dans trois régions, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, a investi 166 M€ l’an dernier, dont 50 M€ pour adapter et moderniser le réseau dans notre région. Et ces investissements vont se poursuivre, puisque la population augmente, en raison de l’attrait de l’Aquitaine. L’opérateur prévoit à nouveau d’investir 70 M€ en 2011 en Aquitaine, avec en particulier 22 M€ pour le renforcement de l’alimentation du sud des Landes et 18,8 M€ dans l’amélioration de la gestion des flux d’électricité à Marsillon, près de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais, à l’heure, où RTE travaille sur le réseau de 2020-2030, il est encore difficile de prévoir la part que vont prendre les énergies renouvelables dans la production d’électricité. « Cela complique le paysage. Il faut s’adapter », a conclu Denis Hoffmann, le patron de RTE dans le Sud-Ouest.
Nicolas César
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