Quel parc automobile en 2050 ?


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Quel parc automobile en 2050 ?

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2011 PAR Nicolas César

A l’heure du Grenelle de l’environnement et où le prix du pétrole flambe, il devient urgent de s’interroger sur la nécessité de faire évoluer les moteurs de nos automobiles D’autant que « dans les grands centres urbains entre 50 et 70% de la pollution de l’air est due au trafic routier », souligne Joëlle Colosio, chef de service qualité de l’air à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). La proportion de cancers attribués à certaines particules atteint même 60% en Ile-de-France pour les zones à proximité du trafic et si la pollution de l’air en France conduit à 42.000 morts prématurées c’est aussi 9,6 mois de vie en moins pour chaque Français. Or, comme le rappelle l’Agence Internationale dans son dernier rapport, « nous devrions passer de 800 millions de voitures aujourd’hui au double en 2035. Nous pourrions même atteindre 2,5 milliards de véhicules en 2050. (…) Si l’on ne change pas de mode de production d’énergie, les émissions de CO2 vont doubler d’ici à 2050 ».

40% de moteurs thermiques encore en 2050
C’est pourquoi, de plus en plus dans les villes et communautés urbaines comme Bordeaux, la priorité est donnée à la diversification des moyens de transports : train, vélo, tramway… Mais, aujourd’hui, cela ne suffit pas. Il faut se projetter davantage vers l’avenir. Selon Jean Delsey, membre de la direction scientifique à l’institut français des sciences et technologies des transports, de l’environnement, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR), les véhicules du futur continueront de fonctionner sur le vieux concept du moteur thermique. « Ces moteurs consomment de moins en moins et dans 15 à 20 ans au minimum ils pourront fonctionner avec du carburant de 2e génération », avance-t-il. Ainsi, selon ses estimations, en 2050 le parc automobile sera composé « de 40 à 50% de moteurs thermiques simples avec des cylindrées plus petites dont la plupart auront un système de type stop/start, 25% seront tout électrique à batterie lithium, et le reste, entre 30 et 40% seront des véhicules hybrides essence ou diesel et électriques ». « Les voitures hybrides offrent le meilleur compromis », tandis que le moteur électrique restera pénalisé par ses performances en termes d’autonomie qui « mathématiquement ne pourront pas être augmentées », assure-t-il. Du côté des transports de marchandises, « les camions de livraison inférieurs à 15 tonnes seront hybrides et les 38 tonnes fonctionneront toujours au diesel, on ne sait pas faire mieux », dit-il, « mais ils seront beaucoup moins polluants ». Un constat plutôt inquiétant, qui devrait pénaliser les ménages populaires ayant été contraints de « s’exiler » en dehors de la ville-centre pour devenir propriétaires d’une maison.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Yopadato

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