Quand la Région Aquitaine aide à la reforestation en Haïti


Fabvirge, Dinesh_valke

Quand la Région Aquitaine aide à la reforestation en Haïti

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/01/2010 PAR Joël AUBERT

Ce programme avait connu une préfiguration à partir de 1998 avec la complicité de la Chambre d’agriculture de la Dordogne et d’un homme passionné M. Jean Roland Lavergne pionnier de l’AFDI, « Agriculteurs Français et développement International », avec pour objectif la valorisationd’une filière fruitière locale mais au gré des aléas de la vie politiquehaïtienne, c’est surtout à partir de 2005-2006 qu’a été élaboré un projet dans lequel la CAFSA,la Coopérative Agricole et Forestière Sud Atlantique s’est impliquée, avec pour animateur M Tancred Neveu. Et, depuis 2007 six communes du nord de l’île, Limbe, Bas-Limbé, Fort Liberté, Acul du Nord, Dondon, Limonade sont directement concernées par des opérations de reboisement agricole portée par la Cafsa. La Région Aquitaine s’appuie pour la circonstance sur l’expérience de l’AFDI pour entreprendre un programme qui tient compte de la situation locale, des contrainteset usages du pays.

Régénérer la mangrove
Racines de mangrove«Nous menons une triple approche du reboisement explique M. Neveu, l’une très environnementale qui consiste à protéger un milieu extrêmement fragile la mangrove, la seconde qui a pour but de lutter contre l’érosion des terrains et la meilleure façon de le faire c’est d’associer le reboisement à l’encouragement de la culture du café laquelle a besoin d’un couvert végétal important, la troisième consiste à planter des forêts à vocation « énergétique » sur des territoires bien choisis. L’écueil, en effet, réside dans la consommation de charbon de bois prélevé par la population dans la mangrove, ce charbon de bois combustible indispensable, aujourd’hui, à l’organisation de la vie quotidienne en Haïti. C’est ainsi qu’une pépinière de forêt cultivée est en cours d’installation
Avec l’aide de l’AFDI, Pierre Gendre, un jeune « Volontaire du progrès » encadre les activités sur le terrain depuis un an. Venu passer les vacances de fin d’année 2009 dans la région, il a hâte de savoir comment il va reprendre sa mission. L’originalité de la démarche actuelle réside dans le soutien apporté à une coopérative qui regroupe 900 producteurs de café, en aidant notamment à améliorer le modèle de travail des femmes sur ces petites exploitations.

Se mettre au niveau des gens
La lutte contre les parasites, les scolytes qui s’attaquent au grain de café, a permis la mise au point de pièges naturels. Et un système d’information géographique, parcelle par parcelle, a été mis au service de quelques 500 petits producteurs. Lors des Assises de la Coopération décentralisée qui ont eu lieu en juillet 2009, à Haïti, l’ensemble du dossier porté par l’Aquitaine a été unanimement reconnu comme exemplaire d’une politique qui s’applique au bon niveau. Jean Guérard vice président du Conseil régional, en charge de celle-ci, confie en manière de testament avant de tourner la page de conseiller régional,  et ceci avec l’assentiment de Christophe Peyron, le jeune chargé de mission détaché des Affaires étrangères: «en Haïti j’ai découvert que les mairies c’était une chaiseet un local. La tare fondamentale de la coopération c’est de ne jamais se mettre au niveau des gens. » Et la petite équipe engagée dans le dossier haïtien aidé par la région craint déjà que l’aide alimentaire qui risque d’abonder à Port au Prince n’aboutisse  à l’arrêt des productions du plateau central.

Photo : Fabvirge, Dinesh_valke

J.A

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