Première Rencontre Musicale avec un Stradivarius au Château Carbonnieux.


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Première Rencontre Musicale avec un Stradivarius au Château Carbonnieux.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/07/2012 PAR Laura Jarry

Après des remerciements au Conseil Général et un clin d’œil aux Master Classes, le vice-président des Rencontres Musicales Internationales des Graves salue le lieu qui accueille ce premier rendez-vous : « un cadre totalement contraint pour que le son du violon atteigne plus facilement tous les cœurs ». Avec raison, puisque dès la Sonate en ré majeur d’Haendel, le cœur s’éprend du son majestueux de ce magnifique Stradivarius. Sous les grandes poutres et les superbes lustres, entre les pierres blanches du château Carbonnieux, les notes caressent le temps, font des envolées lyriques ou des tirades enflammées. Et Maxim Vengerov, en toreador qui danse avec son archet les yeux fermés, parvient à capturer notre cœur, le pincer pour mieux ensuite le piétiner et le reconstruire lentement.

L’accord parfait.
Le sublime Stradivarius s’accompagne d’un piano le temps d’une escapade de Bach, pas si simple qu’elle n’y paraît. Puis, après un quart d’heure d’entracte, le temps de laisser la pluie s’exprimer à nouveau, le dialogue musical composé par Beethoven tourne à la scène de ménages entre les deux instruments pour une querelle qui n’en finit pas : c’est à celui qui parle le plus fort, qui fera le meilleur jeu de notes et aura la dernière tirade. Alors, forcément, la corde craque. Et le temps se suspend. Le violoniste écarte ce crin insolent et le public retient son souffle. Quand la musique reprend, les deux instruments ont compris qu’ils sont allés trop loin et finissent par trouver l’accord parfait, même si plusieurs filins ont été arrachés pendant la discorde.
Le public est debout, alors le duo organise un premier rappel, puis un second, un troisième. Les standing ovations s’enchaînent pour saluer le talent de Maxim Vengerov et Itamar Golan, jusqu’à l’ultime note, aigue, magnifique et éternelle du Stradivarius qui prend sa fuite dans le château. Celui où attend déjà une dégustation du vin, que le maître des lieux n’ose pas décrire comme « une nouvelle œuvre d’art », mais une réponse à « un désir d’harmonie » entre « la puissance, la finesse et l’élégance ».
Cette inauguration des 13e Rencontres Musicales Internationales des Graves fut un succès, mêlant la beauté de la musique classique et des grands châteaux bordelais.

Prochaines rencontres :
Le 16 juillet, Voyage Onirique en Amérique du Sud, au Château Gravas.
Le 17 juillet, American Dream, au Château Bouscaut.
Le 18 juillet, Tango du rêve, à la Maison des Vins de Graves.
Les 23 et 24 juillet, Cycle Les Soirées Russes, Cour Mably (Bordeaux).
Le 25 juillet, Rêver de Mozart, au Château Smith Haut-Lafitte.
Le 26 juillet, Chopin, Songe d’une note bleue, au Château de Portets.
Le 27 juillet, La Rêverie Française, au Château Latour-Martillac.

Tarif plein : 20 euros ; Tarif réduit : 12 euros ; Gratuit pour les moins de 12 ans.

Plus d’informations (interprètes, morceaux, horaires) sur le site de Musique en Graves.

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