Pierre et Alexandra Boulat, le regard de deux générations de photographes à la base sous marine de Bordeaux


Alexandra Boulat

Pierre et Alexandra Boulat, le regard de deux générations de photographes à la base sous marine de Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/02/2012 PAR Nicolas César

Avec les Boulat, la photographie est une affaire de famille, perpétuée de père en fille. Mais, tous deux ont ce regard de reporter qui leur est propre, chacun son style, chacun son époque. L’exposition présente un ensemble de leurs thèmes de prédilection. Les clichés de Pierre ont pour toile de fond l’après guerre et les Trente Glorieuses, alors que ceux d’Alexandra témoignent des nombreux conflits des années 1990 : Kosovo, Bosnie, Irak, Palestine… Le visiteur appréciera les superbes compositions en noir et blanc, la justesse des photos de Pierre. Celles d’Alexandra, en couleurs, ont une dimension esthétique, due certainement à sa formation initiale. La beauté qu’elle y instille rehausse la violence des témoignages de ce que la guerre peut infliger. C’est l’histoire qui défile sous nos yeux, avec des photos qui heurtent : de cadavres d’enfants, victimes de la guerre, mais aussi de belles images : celles de femmes, qui votent enfin dans des pays arabes…

Le regard de deux générations sur l’histoire
La sensibilité de ces deux artistes nous touche au plus profond de nous-mêmes. Les clichés sont poignants. Et, on se dit que les nombreux prix reçus par Alexandra Boulat sont largement mérités : 1998 à Perpignan le Visa d’Or pour l’Image pour le Kosovo, 1999, Infinity Award, de l’International Center of Photography à New York, également pour le Kosovo. 2003 – Le World Press Photo, catégorie Art pour « Yves Saint Laurent, dernier défilé ». 2006 – Elle reçoit l’Oscar Bevento (Italie) pour la meilleure femme journaliste. « Le parcours d’Alexandra se fait dans un monde de détresse. Elle évolue dans le côté le plus noir de l’humanité et tente d’y trouver une lumière. Sans aucune complaisance pour la violence mais avec une grande lucidité, une honneté fondamentale, elle nous montre la douleur de ceux qui l’ont subie, tout perdu et tiennent encore debout. Ses photos sont poignantes, pleine de compassion et reflètent ses convictions, son élégance d’esprit et son sens de la justice », décrit Annie Boulat. « Les photos de Pierre nous racontent des histoires d’un monde qui retrouve la joie de vivre et se reconstruit. Les catastrophes naturelles, les crises politiques certes mais aussi et surtout la vie des petites gens et les gestes des grands. Elles sont le reflet de la tendresse et de l’enthousiasme avec lequel il les regardait vivre et dénotent d’un sens aigu du photojournalisme, non dénué d’humour et de fantaisie », explique sa femme. A voir absolument dans une base sous-marine très bien chauffée, malgré la rigueur de l’hiver. 

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Alexandra Boulat

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