« En cette période de crise et de chômage, cette décision est inadmissible », s’insurge Christian Mabille, président de la communauté de communes du Cubzaguais, qui représente 10 communes et 21 500 habitants. « Ce village devrait créer 750 emplois à temps plein et représente 200 millions d’euros d’investissement au total. Le problème est que la Communauté urbaine de Bordeaux veut tout concentrer ! », dénonce-t-il. Pour lui, derrière le village des marques, c’est clairement la question de l’équilibre entre territoires qui est posé. Visiblement, « la CNAC a préféré privilégier la grande agglomération aux dépens de la périphérie », estime-t-il. Autre grief, selon lui, derrière le recours d’Alain Juppé et de Vincent Feltesse contre le village des marques, se cache l’enjeu des élections municipales de Bordeaux en 2014. Ces derniers expliquent qu’il faut lutter contre l’étalement urbain. Alain Juppé argue également que le concept est trop proche de celui du quai des marques de Bordeaux.
Les élus du Cubzaguais vont se battre « jusqu’au bout »Une chose est sûre, « nous nous battrons jusqu’au bout », prévient Christian Mabille, qui attend d’avoir l’avis argumenté de la CNAC pour répliquer. « C’est une absurdité de penser que l’on doive concentrer l’activité économique sur Bordeaux. De nombreuses familles se sont installées chez nous, parce que les prix des loyers sont trop élevés en ville », souffle-t-il. Le projet avait été validé le 6 juin dernier en commission départementale d’aménagement commercial. Les porteurs de projet, la société anglaise Bergerac Outlets, peuvent encore déposer un recours contre le conseil d’Etat. Le feuilleton est encore loin d’être fini.
Christian Mabille « Non, le village des marques de Saint-André-de-Cubzac n’est pas enterré »
Une pétition pour soutenir le village des marques de Saint-André-de-Cubzac