Patrick Lafargue, à la défense des marins pêcheurs


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Patrick Lafargue, à la défense des marins pêcheurs

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/05/2018 PAR Tom Compayrot

Voilà plus d’un an que Patrick Lafargue est à la tête du CRPMEM de Nouvelle-Aquitaine. Élu par ses pairs en mars 2017, il faut dire que cet ancien pêcheur a de l’expérience dans le domaine, et il est tout naturel qu’il ait été désigné pour être « le porte-parole des pêcheurs de Nouvelle-Aquitaine », comme il l’explique. Petit-fils d’ostréiculteur, il a travaillé l’huître sur le Bassin d’Arcachon jusqu’à ses 18 ans. L’occasion pour lui de développer une vraie passion pour l’océan en général, il a donc continué dans ce secteur en s’installant à Capbreton, ville où il effectuera toute sa carrière de pêcheur. Là-bas, il a fait ses armes en tant que matelot, et « à force de travailler, j’ai passé mon brevet de patron pêcheur et je suis passé patron sur un bateau de pêche, l’Accalmie, où je suis resté 8 ans », précise-t-il.

Une passion transmise à ses enfants

Très vite, Patrick Lafargue a eu une idée en tête, celle de monter un restaurant avec sa famille à Capbreton. Ses deux fils, Francis et Nicolas (nés la même année), ont donc rejoint l’école de mousse de Ciboure dans le but de devenir marin. Après leur cursus, ils ont rejoint leur père pour travailler directement sur un bateau de pêche, l’Oiseau des îles, pendant 4 ans et demi.  « C’était les meilleures années de ma vie », dit-il avec un sourire. Sa fille, Mélissa, a elle eu un parcours un peu différent, bien qu’elle soit restée dans la filière de la pêche. Elle a en effet passé des diplômes pour travailler dans une poissonnerie. Alors même si le projet de restaurant ne s’est pas fait, les enfants peuvent aujourd’hui vivre de la pêche, et ce en partie grâce à leur père. « Francis et Nicolas ont aujourd’hui leurs propres bateaux et leurs propres équipages, et Mélissa travaille dans une poissonnerie à Dax », précise-t-il avec fierté. Maintenant que ses enfants sont autonomes grâce à la pêche, Patrick aimerait que ses petits-enfants en fassent de même, mais il explique que  « c’est devenu difficile à cause de la conjoncture actuelle ».

« On n’est pas des tueurs »

Il faut se rendre compte que les pêcheurs ne sont pas libres sur le grand bleu. « Le métier de pêcheur est le métier le plus surveillé », indique-t-il. Tous les bateaux sont en effet géolocalisés et sont limités par les frontières des ZEE (Zones Économiques Exclusives) alentours. « Il y a des enjeux économiques et surtout environnementaux qui nous dépassent ». Environnementaux, puisque les pêcheurs sont régulièrement attaqués par des ONG qui les accusent de nuire à la planète. « Il faut que les gens comprennent qu’on n’est pas des tueurs, on est là pour nourrir les hommes ». Et les pêcheurs remplissent parfois cette mission au péril de leur vie, car le métier de pêcheur est un métier dangereux. « Le plus dangereux, car le plus accidentogène » insiste Patrick Lafargue. 

C’est donc ce rôle de porte-parole des pêcheurs que tient ce stand du CRPMEM. Le but du stand ? C’est Patrick Lafargue même qui le définit : « Montrer qu’on est là, montrer aux jeunes notamment l’importance de la pêche, et répondre aux questions que les gens se posent ». Alors si vous avez des interrogations sur le métier de pêcheur, ou juste des envies de découvrir le monde marin (des quizz, dégustations et ventes de produits sont prévues), vous savez où aller !

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