newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 12/08/2011 PAR Laura JarryVoie verte.
Les premières personnes que vous croiserez si vous vous garez près de l’écluse de Castets-en-Dorthe, seront des cyclistes. Qu’ils s’agissent d’une famille qui s’offre une journée pique-nique le long du canal de Garonne, ou des passionnés qui ont sorti leurs combinaisons pour quelques heures de durs efforts. Gérard et son ami font partie de ces derniers, et parlent du canal latéral en connaisseurs : « Là, vous pouvez remonter jusqu’à Sète si vous voulez. Nous, on arrive de Meilhan-sur-Garonne. Ça va, c’est du plat. Mais c’est vrai que c’est bien fait, ils ont trouvé une utilité au canal latéral : les gens ont plein d’endroits où poser leurs bateaux. »
Gérard est plein de raison, puisqu’en effet, inauguré en 1856, le canal dit « des deux mers » était essentiellement économique et assurait le transport de marchandises. Maintenant, le tourisme fluvial est le plus important sur le canal latéral : la flotte compte aujourd’hui 450 bateaux et induit 500 emplois permanents. Si les rives du canal sont réaménagées en « voie verte » et sont utilisées seulement quelques heures par les promeneurs, le canal lui-même profite à beaucoup, et à quelques habitués.
Au fil de l’eau.
Si vous parcourez quelques mètres supplémentaires, vous trouverez bien vite la fameuse cinquante-troisième écluse du canal latéral de Castets-en-Dorthe. Au-delà, les premiers bateaux mouillent tranquillement et leurs propriétaires seront certainement sur le pont. Profitant de ces premières lueurs de soleil estivales, ils peignent et réparent, après des jours passés en intérieur. Comme le dit Jean-Luc, propriétaire du « Caballo », sur un bateau, « il faut savoir être multifonctions : mécano, menuisier, même coiffeur ! ».
Pour lui, ancien conducteur de métro parisien, et sa femme Marie-Claude, comptable retraitée, la vie coule paisiblement sur le canal latéral. Depuis déjà deux ans, ils passent la moitié de leur année à Castets-en-Dorthe, faisant l’aller-retour sur le canal lentement et doucement, mettantun mois et demi pour ce qui ne doit durer qu’une petite semaine. « Les voisins, ils ont mis neuf jours pour aller en Corse ! », commente Jean-Luc avec un petit sourire. Eux, ils sont devenus l’agence d’information non officielle des lieux, renseignant sur les heures de passage d’écluse et discutant entre habitués des « Echos du jour » ; comme aujourd’hui et l’histoire de ce novice qui était resté en panne sur l’écluse.N’hésitez donc pas à leur parler si vous les croisez, ils auront toujours une bonne histoire à vous raconter.
Laura Jarry.
Crédit Photo : Aqui.fr
Différents moyens de découvrir le Canal de Garonne sur Canal et voie verte.
